Stockholm flotte entre la mer Baltique et le lac Mälaren, offrant un spectacle varié avec les quatorze îles qui la composent. En fait, l’archipel de Stockholm dans son intégralité compte 30.000 îles, îlots de toutes sortes. Nature et architecture, tradition et modernité, artisanat et mode, la capitale de la Suède réussit à tout concilier. L’eau qui entourent ses îles, loin de les séparer est leur dénominateur commun. Elles sont reliées par quantité de ponts. Les points de vue se multiplient et Stockholm se laisse ainsi contempler sous toutes ses facettes.

Stockholm, d’un pont à l’autre

Les mauvais esprits ironisaient sur notre idée de faire un voyage à Stockholm au mois d’octobre. Nous avons bénéficié d’un temps magnifique. Et cette ville parcourue par de larges bras de mer a su apprivoiser l’eau qui l’entoure de toutes parts.

Grands voiliers ou petits bateaux sont amarrés tout le long des quais qui bordent les îles. Aucune barrière rébarbative n’empêche le promeneur de s’approcher de l’eau.

Bien au contraire, de grandes esplanades léchées par la mer, l’invitent à s’en approcher.

Et rien n’est plus facile que de passer de l’une à l’autre à pied car, au fil du temps, des ponts ont été construits en nombre, constituant un réseau très dense.

La disposition et la forme des îles créent des perspectives parfois trompeuses, ce qui pimente la découverte. En Suède, pays de H&M et d’Ikéa, je m’attendais à ce que sa capitale, Stockholm, soit gagnée par l’uniformisation, avec un petit côté aseptisé. Il n’en est rien et c’est tant mieux.

D’île en île à Stockholm

J’avais choisi de résider dans Gamla Stan, le cœur historique de la ville. A l’usage, j’ai trouvé que c’était une bonne solution.

Cette île est charmante et concentre l’essence de Stockholm avec, notamment le palais royal et le musée Nobel.

Et c’est à partir de Gamla Stan que tout a commencé.

Evidemment, elle est saturée de touristes et de boutiques de souvenirs mais ses ruelles pavées dont certaines, autour, descendent vers les quais en passant sous le porche étroit que forment les immeubles ont beaucoup de charme.

En position centrale, elle permet de rayonner sur les autres îles environnantes.

Comme toujours, j’ai concentré mes visites sur le centre de la ville au sens large du terme et je n’ai pas parcouru l’ensemble des quatorze îles qui la composent. Riddarholmen, minuscule île accolée à l’ouest de Gamla Stan, se traverse en quelques enjambées. Intéressante pour les points de vue qu’elle offre.

A l’est de Gamla Stan, Skeppsholmen est aussi baptisée l’Ile aux musées.

Plus à l’est encore Djurgarden pourrait revendiquer la même appellation.

Cependant Djurgarden est réputée pour ses grands espaces verts où les habitants aiment aller se détendre. Au sud de Gamla Stan, Södermalm en forme d’éventail est plus populaire. Bien qu’on dise que c’est en quartier en pleine reconquête par les galeries d’art et les bobo, on n’en est pas encore là. J’ai arpenté la grande voie qui la traverse du nord au sud, Götgatan.

C’est une rue vivante où viennent faire leurs emplettes des Suédois sans doute moins privilégiés que ceux de la moyenne nationale. C’est une incursion instructive dans la vraie vie de certains Suédois qui change des promenades dans les beaux quartiers.

La rue Hornsgatan, est plus conforme à la description que font les guides de Södermalm avec des pieds d’immeubles rénovés occupés par des artisans d’art.

Au nord-ouest de Gamla Stan, mon point de repère, Kunsholmen. A la pointe de cette île, se trouve un des joyaux architecturaux de Stockholm, son hôtel de ville.

Enfin, face à Gamla Stan au nord, on prend pied sur la terre ferme avec deux quartiers majeurs, Norrmalm appelé aussi la City, zone active de Stockholm. L’Opéra est installé juste au débouché du pont.

 A côté de la City, le quartier d’Ostermalm, un secteur résidentiel haut de gamme.

Mes incontournables à Stockholm

L’hôtel de ville de Stockholm

ou Stadshuset se trouve à la pointe de Kungsholmen. C’est sans doute le bâtiment qui m’a le plus impressionnée. Cette grande construction en briques est follement élégante.

Lignes épurées à l’extérieur avec ses ailes étirées le long de l’eau et sa grande tour d’angle de 106 m de haut, richesse de certains décors à l’intérieur, l’hôtel de ville dont la construction par Ragnar Ostberg entre 1911 et 1923 a nécessité l’utilisation de huit millions de briques est un très bel exemple de style national romantique que certains appellent aussi « Swedish grace ».

Le grand hall qui a conservé le nom de Hall bleu est resté en briques apparentes au lieu d’être peint et la lumière joue avec les reflets rouges.

C’est là que se tient le banquet du Prix Nobel. Le grand escalier qui mène à l’étage a été soigneusement étudié pour être compatible avec robes longues et talons hauts. La salle du conseil est époustouflante avec sa charpente qui fait penser à un bateau renversé, laissant transparaître les dessins colorés du plafond.

La Galerie du Prince est ornée de fresques du Prince Eugène qui reproduisent le panorama qui s’offre par les portes-fenêtres sur Riddafjarden.

Celles-ci sont encadrées de stucs de J.A.G. Acke de style Art déco.

Enfin, la salle dorée scintille de ses 18 millions de mosaïques en verre et or et rend hommage à la reine du Malar recevant l’hommage de l’Orient et de l’Occident.

Dans un petit coin à gauche, on peut distinguer la Tour Eiffel et la Statue de la Liberté. Bref, l’Hôtel de ville de Stockholm est un bâtiment magnifique à visiter absolument.

Le musée Vasa

Dans le pénombre du musée Vasa, se dresse un gigantesque bateau sur cales, le Vasa. Aussi beau qu’imposant. C’était le navire le plus cher de l’époque en Suède.

Sa construction avait absorbé mille chênes. Il était couvert de sculptures et transportait 64 canons. Malheureusement, lorsque ce vaisseau royal sort le 16 janvier 1628, il coule dans le port. Il ne pourra être renfloué qu’en 1961.

Mais ce voyage en sauts de puce ne s’arrête pas là. Après avoir été installé dans un musée provisoire, le Vasa prend ses quartiers définitifs dans le bâtiment actuel qui lui est consacré, en 1990.

Evidemment, de lourd travaux de reconstruction ont été engagés pour lui redonner sa forme d’origine.

Des études sont toujours menées sur ce navire et notamment sur les réactions du bois qui le composent.

Les visiteurs ne sont pas frustrés car ils peuvent tourner autour de ce géant des mers à différents niveaux, de sa quille à son grand mât.

La question qui se pose évidemment, pourquoi une telle merveille a sombré. C’est sans doute la taille et le poids très inhabituels du Vasa qui sont à l’origine de ce spectaculaire naufrage, les calculs n’ayant pas suffisamment pris en compte son instabilité liée à la lourdeur des équipements en partie haute du Vasa.

Sa dernière demeure lui ressemble car, à l’extérieur du musée du Visa, tout un système de filins émerge de la construction.

Junibacken

Le Junibacken est un musée pour enfants. Mais il fallait absolument que j’aille y faire un tour.

Car il est inspiré de l’univers de Fifi Brindacier, personnage imaginé par l’auteur suédois, Ingrid Lindgren. Fifi Brindacier avec ses tresses rousses et capable de soulever des poids prodigieux était l’une de mes héroïnes.

Il règne dans ce musée une joyeuse ambiance avec une multitude d’enfants courant d’une attraction à une autre ou écoutant la troupe comique du Junibacken.

Le musée Nordiska

Le musée nordique retrace l’histoire du pays.

Le bâtiment de style Renaissance suédoise est opulent.

A chaque étage, des galeries donnent sur le vaste hall d’entrée qui accueille, face à la porte, une énorme statue du roi Gustave Vasa qui a la faveur des enfants.

Ceux-ci sont d’ailleurs particulièrement bien traités dans les musées de Stockholm qui comprennent des parkings pour poussettes.

J’ai vu au Nordiska museet une exposition temporaire sur les meubles en bois peints très bien organisé

Historika museet

Un autre musée de Stockholm consacré à l’histoire, le Historiska museet. Au passage, si vous arrivez de Gamla Stan, vous pourrez admirer les beaux immeubles qui bordent le quai Strandvagen.

Le musée Strindberg

On peut visiter le dernier appartement du célèbre auteur suédois, Strindberg, transformé en musée Strindberg.

On marche sur les traces de l’écrivain en passant de sa chambre, à sa salle à manger et à son bureau où sont restés les objets qu’il utilisait au quotidien.

Dans cet appartement, retentissent des quintes de toux et des sonneries de téléphone comme si Strindberg l’habitait encore.

Les Kungstornen

Les tours jumelles (mâle et femelle) de part et d’autre du pont qui enjambent Kungsgatan font partie d’un projet de ville nouvelle à l’américaine imaginée pour ce quartier de Stockholm au début du XX ème siècle.

L’obélisque d’Edvin Ohrstrom

A éviter de jour, la grande sculpture en verre d’Evin Ohrstrom sur la place Sergels Torg, dans le quartier « nouveau » de la city. En pleine journée, cette structure grisâtre est moche. En revanche, la nuit, elle est illuminée ce qui la transfigure. Cette sculpture devient alors un signal joyeux dans ce quartier de Stockholm.

Le Palais royal

Je suis désolée mais je n’ai pas visité le Palais royal, ce bâtiment massif du XVIIIème siècle ne m’a pas inspirée. A tort sans doute. Mais en parcourant Gamla Stan, je suis passée devant, derrière, sur le côté à de nombreuses reprises car on ne peut pas l’éviter.

J’ai trouvé beaucoup plus de charme à la Maison des noblesses.

Le prix Nobel à Stockholm

Célèbre dans le monde entier, le prix Nobel a son berceau à Stockholm, on le doit à l’industriel suédois, Alfred Nobel. Quelques bâtiments de Stockholm constituent des repères pour ceux qui se passionnent pour le prix Nobel et tout ce qui l’entoure. Le musée Nobel se trouve à Gamla Stan.

Le Konserthuset, un théâtre tout en sobriété dont les colonnes se détachent sur une façade bleue, sur Hollandergatan accueille la cérémonie de remise des prix.

Enfin, c’est le somptueux Hôtel de ville qui sert de cadre au banquet du Nobel.

Stockholm Art nouveau

A Stockholm, l’architecture est soignée et j’ai trouvé quelques beaux spécimens de mes styles préférés, l’Art nouveau et l’Art déco. Pour ne parler que des bâtiments exceptionnels, commençons par le Centralbadet ou plutôt les « Centralbadets ». Car j’en ai trouvé deux et il doit y en avoir d’autres, Centralbadet signifiant établissement de bains. Là-dessus, les guides font quelques confusions.

Le Centralbadet de Drottinggatan (88) achevé en 1904 par Wilhelm Klemming se cache derrière un portail et s’organise autour d’un charmant jardin.

On peut admirer en toute tranquillité les détails des façades crème. Malheureusement, je n’ai pas pu voir les bains eux-mêmes, j’ai dû me contenter de prendre une soupe dans le restaurant, ne souhaitant pas faire trempette.

L’autre Centralbadet appelé aussi Sturebadet  est, lui aussi, assez discret puisqu’il est englobé par la galerie marchande Sturegallerian.

Pas facile de trouver son entrée même quand on sait qu’elle se trouve au n°36 de Sturegallerian. En fait, cet établissement typiquement Art nouveau terminé en 1903 a été détruit par le feu en 1985. C’est à l’occasion de sa reconstruction à l’identique que son atrium a été transformé en centre commercial.

Le Théâtre royal dramatique pavoise sur Nybroplan. Flamboyant avec ses dorures et ses sculptures sur marbre blanc, il a été construit entre 1901 et 1908 par Fredrick Lilljekvist. Enfin, si l’Opéra semble très classique, à l’arrière, son bar est une bonbonnière Art nouveau.

L’immeuble qui abrite le musée Strindberg est aussi franchement Art nouveau, tout comme nombre de beaux immeubles qui bordent le quai Strandvagen. Un article spécialisé viendra en complément.

Mes cafés à Stockholm

Recommençons par le bar de l’Opéra. L’Opéra a différents cafés et restaurants mais c’est au bar de l’Opéra qui existe depuis 1905 que je devais aller. Pas facile à trouver au premier abord, il faut tourner autour du bâtiment pour enfin l’apercevoir, en outre la porte est terriblement lourde et dure à tel point que j’ai cru qu’il était fermé.

Magnifiques vitraux, banquette centrale, ambiance feutrée, personnel stylé, tout y est pour passer un moment très agréable.

Sundbergs Konditori, salon de thé par excellence, l’établissement existe depuis 1785 et se situe à Gamla Stan.

Toute la vaisselle est marquée à son nom. Ambiance très cosy, tons pastel et clientèle à dominante féminine.

Les pâtisseries ont des couleurs aussi suaves que le décor.

Sundbergs Konditori est toujours plein quelle que soit l’heure de la journée car on peut aussi des déguster des salades et quelques plats sympathiques à l’heure des repas.

Sundbergs Konditori, 83 Jarntorget, Stockholm.

Sur les traces de Stieg Larrson, l’auteur de Millenium, j’ai cherché le café où ses héros se rencontrent et où on dit qu’il écrivait. Là, je suis un peu septique car l’espace intérieur est très réduit, je ne vois comment Stieg Larrson aurait pu s’installer même pour griffonner sur un petit carnet. Qu’importe, l’histoire est trop belle !

Le café a changé de propriétaire et de nom, ce n’est plus le Mellqvist Kaffebar mais le Kaffebar tout court. Leurs gâteaux à base de massepain et de fruits secs sont sublimes et leur sandwiches créatifs. A déguster dehors sur les bancs équipés de couvertures, devant le Kaffebar.

Kaffebar, 78 Hornsgatan, Stockholm.

Mon shopping à Stockolm

Au pays d’Ikéa et de H&M, le consommateur est gâté. En dehors de ces enseignes de grande diffusion que je ne suis pas allée voir à Stockholm puisqu’on les trouve dans le monde entier, les offres sont très riches et variées dans un registre haut de gamme tant au niveau du design que du prêt-à-porter.

Pour moi Nordiska Kompaniet, plus connu sous ses initiales NK, reste le grand magasin de référence à Stockholm.

C’est le temple du luxe avec des corners prestigieux. Il surmonté d’une grande horloge qui tourne, l’un des symboles de Stockholm.

En fonction de vos envies, voici quelques circuits : Birger Jarlsgatan et Biblioteksgatan qui se rejoignent à Stureplan pour du haut de gamme.

Par ailleurs, Drottningattan une longue rue bordée de commerces en tous genres plus populaires. Si vous vous promenez à Hornsgatan, vous  trouverez des galeries d’artistes.

Si vous vous promenez à Hornsgatan, vous  trouverez des galeries d’artistes.

Enfin, à Gamla Stan, les boutiques de souvenirs de plus ou moins bon goût se touchent.

Préférez Osterlanggatan, kopmangatan ou Kindstugatan ou sont rassemblés artisans d’art et antiquaires.

A noter, à Stockholm, tous les magasins sont ouverts le dimanche dans un créneau horaire un peu plus étroit qu’en semaine.

Mon hôtel à Stolckhom

Nous avions choisi le First Hôtel Reisen à Gamla Stan. Incontestablement bien placé, en bord de quai, il est loin d’avoir toutes les qualités qu’on lui prête dans les commentaires des voyageurs. Hôtel correct mais sans plus pour un quatre étoiles. Un autre article lui est réservé pour une présentation plus détaillée.

Les taxis à Stockholm

J’avais bien lu qu’il ne fallait prendre que taxis officiels pour aller de l’aéroport au centre ville. C’est d’ailleurs ce que nous faisons toujours ou croyons faire. Nous avons d’abord été abordés dans l’aérogare par un chauffeur nous proposant de nous amener à Gamla Stan pour 700 SEK. Tarif qui est passé en deux minutes à 600 SEK. Ce qui ne m’a pas inspiré confiance. Dehors, nous nous sommes dirigés vers la rangée des taxis. Prix officiel collé sur la portière de la voiture 675 SEK. Après des grimaces et des discussions nous sommes descendus à 550 SEK. En ville, j’ai vu passer d’autres taxis affichant sur la portière le prix de 520 SEK. J’ai demandé à l’hôtel des explications sur ces grandes variétés. En fait, il existe plusieurs compagnies tout à fait officielles qui ont chacune un prix fixe de l’aéroport au centre de Stockholm. Le problème, c’est qu’elles ne pratiquent pas le même tarif et que le dispacheur de l’aéroport qui se trouve en tête de station n’apporte aucune aide. En revanche, pour le retour le tarif est fixe aussi mais semble uniforme : 390 SEK. A méditer.

A lire pour se mettre dans l’ambiance

Strindberg reste un grand classique. Se rendre à Stockholm motive pour relire ou découvrir cet auteur. Dans registre plus contemporain, Stieg Larsson peut être considéré par des étrangers comme l’écrivain avec lequel on arpente Stockholm derrière ses personnages noirs. Et, depuis quelques années, d’autres Suédois nous ont amenés à découvrir ces polars d’un nouveau genre qui viennent du froid.

Pour les passionnés d’architecture, The complete guide to Architecture in Stockholm par Olof Hultin, Bengt Oh Johansson, Johan Martellus et Rasmus Waern, édité par Arkitektur Förlag AB (2011) est tout indiqué.

Vous aimerez aussi :

Prague de l’Art Nouveau au Cubisme, des variations fascinantes

Logrono, porte de la Rioja

Florence, l’étourdissante

Abbadia,un château pour un savant basque

Palerme, patrimoine à la dérive

Munich entre fleuve et parcs 

Oustau, patrimoine industriel en déshérence

Saint-Pétersbourg, l’éblouissement 

Amsterdam, entre Art nouveau et Art déco

Riga, ville multiple et vivifiante

Le Palais de la Porte dorée, Art déco et exotique 

Rome, style Liberty

Salies-de-Béarn, la cité de l’or blanc

Anvers, l’opulente

Barcelone et les sortilèges du Modernisme

Lisbonne de place en place

Istanbul, palais, mosquées, bazars et tulipes

Bruges en un jour

Bruxelles Art nouveau Art déco

Vienne, la Ringstrasse a 150 ans 

Budapest, rêve de pierre

Budapest, l’enchantement

Budapest et ses alentours, de Szentendre à Godollo

Oradea, l’Art nouveau voilé et dévoilé

Szeged, Palic et Subotica, l’Art nouveau de la Hongrie à la Serbie

Berlin, mon coup de cœur pour les Hackesche Höfe

Arcachon et sa ville d’hiver, une promenade à la Belle Epoque

Porto au fil du Douro