Découvertes urbaines, Grand angle

Saint-Pétersbourg, l’éblouissement

 

Saint-Pétersbourg resplendit sous la neige

Saint-Pétersbourg se découvre aussi bien en hiver qu’aux beaux jours. Mais sa magie est peut-être plus puissante encore lorsque la neige soulignant les contours des bâtiments sublime leur architecture et recouvre d’une nappe d’un blanc immaculé la Neva, les rivières et les canaux que le froid immobilise.

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Façade de l’Ermitage, côté Neva.

Etincelante, quand le soleil fait scintiller la neige ou enveloppée dans une atmosphère ouatée dans des dégradés de tons sourds, la ville de Saint-Pétersbourg ne déçoit jamais.

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Coucher de soleil sur la Neva.

Elle trouve toujours le moyen de se sublimer. Construite de toutes pièces sur des terrains marécageux au fond du golfe de Finlande, dans des conditions difficiles par Pierre le Grand qui en fit sa capitale au détriment de Moscou, Saint-Pétersbourg a dû être à maintes reprises confortée.

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Face à la Neva, le Cavalier de bronze représente Pierre le Grand. Cette statue a été réalisée par Etienne Falconet, à la demande de Catherine II.

Cette ville édifiée au début du XVIII ème siècle, malmenée par les éléments naturels hostiles, affiche une beauté insolente qu’elle a su préserver.

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L’amirauté fait partie des bâtiments qui marquent le paysage de Saint-Pétersbourg.

Pourtant, elle a connu des jours sombres lorsqu’elle s’est appelée Petrograd, plus tard Leningrad et qu’elle a été assiégée par les nazis pendant des années, durant la Seconde Guerre mondiale. Mais elle a repris son nom et s’est relevée. Nous avons d’ailleurs assisté à la célébration du soixante-dixième anniversaire de sa libération, le 27 janvier.

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Panneau de commémoration de la libération du 27 janvier 1944 de Saint-Pétersbourg installé perspective Nevski.

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Place du Palais, élèves militaires et pétersbourgeoise avec le noeud en rubans verts symbolique de la libération de Saint-Pétersbourg.

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Elèves militaires avec leur badge de la commémoration du soixante-dixième anniversaire de la libération de Saint-Pétersbourg.

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Monceau de fleurs alimenté par les passant sur la perspective Nevski, le soir du soixante-dixième anniversaire de la libération de Saint-Pétersbourg.

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D’anciens engins militaires installés sur la place du Palais pour le soixante-dixième anniversaire de la libération de Saint-Pétersbourg.

Parsemée de palais hauts en couleurs, de maisons imposantes, Saint-Pétersbourg est surlignée par des rivières et des canaux avec leurs quais aux façades majestueuses.

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Enfilade des quais de la Moïka depuis la perspective Nevski.

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L’un des multiples ponts de Saint-Pétersbourg.

La ville est  rehaussée par une multitude de ponts (400, dit-on) dont certains se parent de statues.

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Succession de ponts avec vue sur la Neva.

La Neva n’est jamais loin.

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Bateau ancien pris dans la glace de la Neva.

Enfin, Saint-Pétersbourg  est éclairée par les bulbes dorées des églises et les flèches d’or de différents bâtiments.

Mais Saint-Pétersbourg n’est pas figée dans le passé et appartient aux Pétersbourgeois qui vivent à leur rythme, s’accommodent parfaitement de la météo. En hiver, les Pétersbourgeoise portent, pour nombre d’entre elles, des manteaux en fourrure et certaines ne renonçant pas être élégantes avancent avec assurance, perchées sur des talons vertigineux.

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Il y avait quelques flocons de neige qui voltigeaient à ce moment-là, ce qui n’a pas empêché ces deux dames de continuer à deviser gaiement sur un banc.

 Et si la ville attire quantité de touristes, son urbanisme, avec ses larges avenues, ses rues spacieuses, lui permet de les accueillir sans qu’ils soient trop dérangeants. En outre, Saint-Pétersbourg est une ville étendue même si l’on se cantonne à ses hauts lieux touristiques. De ce fait, un séjour d’une semaine semble être nécessaire pour avoir une impression générale qui, au-delà des clichés, ne soit pas trop éloignée de la réalité.

 Quelques incontournables à Saint-Pétersbourg

L’Ermitage

 L’Ermitage est sans doute l’un des musées les plus connus au monde et son nom est automatiquement associé à celui de Saint-Pétersbourg. Le bâtiment lui-même est magnifique et le musée renferme d’extraordinaires collections. Difficile de faire une visite exhaustive. J’ai fait des choix tout à fait arbitraires en donnant la priorité, au premier étage, aux « trésors retrouvés », peintures françaises des XIX ème et XX ème siècles confisquées par l’Armée à des collectionneurs allemands. Au deuxième étage, j’ai admiré des tableaux impressionnistes, de l’Ecole de Barbizon et du XX ème siècle dont des Picasso et des Matisse. Deux grands panneaux de Matisse se font face dans une salle : La danse et La musique. L’une des curiosités de l’Ermitage reste la Salle du Pavillon. Cette vaste salle dotée d’une mezzanine est habillée de marbre blanc et d’or. Traversante, elle donne à la fois sur la Neva et sur un jardin intérieur.

La Salle du Pavillon, l'Ermitage.

The Pavilion Hall, Modern Photograph.
Image is used from http://www.hermitagemuseum.org, courtesy of the State Hermitage Museum, St-Petersbourg, Russia.
La Salle du Pavillon, photo de http://www.hermitagemuseum.org, courtoisie du Musée D’Etat l’Ermitage, St-Pétersbourg, Russie.

A la mesure de ce cadre luxueux, l’Horloge du paon. Cette immense horloge représente une scène champêtre dont le paon est la vedette. Mais il ne faut pas oublier tous ses compagnons : la chouette, le coq, l’écureuil, la libellule, posés sur des branches de chêne ou des champignons. Une vidéo montre ce qui se passe lorsque l’heure sonne et s’affiche sur le champignon. Le paon tourne la tête, déploie ses ailes et sa queue, le coq fait remuer ses griffes, la chouette s’agite et ses yeux tournent, la libellule bouge. Les mouvements sont précis et subtils. Cette horloge avait été commandée par Potemkine à l’Anglais James Fox. Potemkine ne vit jamais cette merveille car il mourut avant qu’elle ne soit montée.

L'horloge au Paon, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg, Russie.

James cox, Frierdrich Jury. The Peacock Clock. Britain London 1770s. Bronze, silver, strasses ; guilded. Inv. no E -3425.
Image is used from http://www.hermitagemuseum.org, courtesey of the State Hermitage Museum, St-Petersburg, Russia.
L’horloge au Paon. Photo provenant de http://www.hermitagemuseum.org. Courtoisie du Musée d’Etat l’Hermitage, St-Pétersbourg, Russie.

En hiver, il n’y a pas de queue pour acheter son billet. Attention, si vous voulez acheter des livres à librairie du musée, faites-le le jour de votre visite. Pour pénétrer dans la librairie il faut montrer le billet d’entrée du jour au musée.

 www.hermitagemuseum.org.

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Franchir les portes de l’Ermitage, c’est partir à la découverte de tableaux plus célèbres les uns que les autres.

Le Musée russe

Le bâtiment du Musée russe, le palais Mikhailovsky, vaut déjà le détour. Et ses collections axées sur la culture russe sont précieuses pour le touriste qui cherche à comprendre la Russie au travers de ses artistes.

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Moment de repos au Musée russe sous une icône.

Il y a bien sûr les icônes, mais aussi des peintres plus tardifs et bien connus comme Bakst, Kandinsky ou Malevitch. Et j’ai découvert des artistes tels que Karl Brullov ou Briullov (début du XIX ème siècle) ou plus tardifs comme Mikhail Nesterov, Mikhail Vrubel, Valentin Serov, Boris Grigoryev, Pavel Filonov, Sergei et Alexei Tikachev, Alexei Sundukov.

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Tableau de Karl Brullov au Musée russe.

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Tableau de Mikhail Vrubel au Musée russe.

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Tableau de Pavel Filonov au Musée russe.

La liste intégrale serait trop longue mais quelles belles découvertes !

Après une telle visite, une halte au restaurant du musée, très agréable, se justifie.

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Réconfort bien mérité au restaurant du Musée russe.

Le Musée russe est tentaculaire. En plus du vaste palais Mikhailovsky, il a des «annexes » que sont, entre autres, le Palais de marbre et le Palais Stroganov.

 www.rusmuseum.ru

 Le Palais de marbre

 32 variétés de marbre ont été utilisées pour la construction du Palais de marbre, d’où son nom. Il était destiné par Catherine II à son favori le comte Orlov qui mourut avant que le palais soit terminé. Il fait face à la Neva, à proximité de l’Ermitage. La restauration de certaines pièces du Palais de marbre n’est pas entièrement terminée.

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Grand salon du palais de Marbre.

 La perspective Nevski

Difficile de « faire » intégralement à pied la perspective Nevski, longue de 4,5 km. Mais c’est la rue qu’il faut emprunter à plusieurs reprises pour se mêler aux Pétersbourgeois. On y vient, on y revient pour humer l’air du temps, se rendre à un musée, une église, faire ses courses. Tout ramène à la perspective Nevski.

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Cette galerie devant le Bolchoï Gostiny Dvor, côté perspective Nevski, permet de regarder les vitrines des boutiques avant d’entrer.

 La cathédrale Saint-Isaac

C’est au Français Auguste de Montferrand que l’on doit la cathédrale Saint-Isaac. Son buste en marbre de différentes couleurs est d’ailleurs installé dans la cathédrale. Le bâtiment fut construit durant la première moitié du XIX ème siècle. De l’extérieur, le passant est écrasé par l’énormité du bâtiment dont la coupole culmine à 101,50 et par ses robustes colonnes en granit rouge.

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Monumentale avec sa coupole et ses colonnes, la cathédrale Saint-Isaac est impressionnante.

A l’intérieur, on est ébloui par la richesse des décors, la couleur des marbres et autres pierres semi-précieuses.

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Fresques, peintures, jeux de marbres et de pierres semi-précieuses, l’intérieur de la cathédrale Saint-Isaac contraste avec l’austérité du bâtiment vu de l’extérieur.

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Riche Juxtaposition de colonnes en malachite et lapis-lazuli à Saint-Isaac.

La construction de la cathédrale Saint-Isaac fut un gouffre financier.www.cathedral.ru

 

L’église du Sauveur-sur-le- Sang-Versé

 La silhouette de l’église du Sauveur-sur-le-sang-versé que l’on aperçoit depuis la perspective Nevski est un vrai régal pour les yeux avec ses bulbes dorés et colorés dans le style russo-byzantin.

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L’église du Sauveur-sur-le-Sang-Versé depuis la perspective Nevski.

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Façade latérale de l’église du Sauveur-sur-le-Sang-versé.

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Détail de la façade de l’église du Sauveur-sur-le-Sang-Versé.

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Entrée de l’église du Sauveur-sur-le-Sang-Versé.

Les mosaïques qui, à l’intérieur,  recouvrent murs et plafonds de l’église du Sauveur-sur-le-Sang-Versé sont époustouflantes.

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Tableau en mosaïques de l’église du Sauveur-sur-le-Sang-Versé.

Cette église fut construite à l’instigation d’Alexandre III à l’endroit où son père, Alexandre II, fut assassiné en 1881. Le bâtiment fut fermé et abandonné en 1930, il a réouvert en 1997.

 La forteresse  Pierre et Paul

La Forteresse Pierre et Paul est le point d’ancrage de Saint-Pétersbourg.

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Dans le lointain, la flèche de l’église de la Forteresse Pierre et Paul accroche le regard.

C’est à partir de ce bastion que Pierre le Grand fit construire Saint-Pétersbourg et assura sa protection. La forteresse est un haut lieu stratégique et historique. Le bastion de Troubetskoï, c’est-à-dire la prison, a eu d’illustres hôtes comme Gorky, Trotsky, Bakounine ou Dostoïevski.

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Raffinement et sobriété de l’église de la Forteresse Pierre et Paul.

La cathédrale Saint-Pierre et Saint Paul surmontée de sa flèche dorée et très élancée sert de tombe aux Romanov.

La Laure Alexandre-Nevski

Un charme fou émane de cet endroit qui se trouve à l’une des extrémités de la perspective Nevski. Ce monastère fut fondé en 1710 par Pierre le Grand en l’honneur d’Alexandre Nevski qui repoussa les Suédois en 1240.

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Porte d’entrée de la Laure Alexandre-Nevski.

Les bâtiments orange et blancs pour la plupart et jaunes et blancs pour certains sont tous  lumineux et rayonnent.

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Ensemble de bâtiments de la Laure Alexandre-Nevski aux façades orange et blanches.

Les cimetières de part et d’autre de l’allée menant à la porte d’accès au centre de l’ensemble attirent les familles qui viennent se recueillir sur les tombes et les visiteurs à la recherche du caveau d’un artiste ou d’un architecte.

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Cimetière dans la zone centrale de la Laure Alexandre-Nevski.

La cathédrale de la Sainte-Trinité ne désemplit pas et la ferveur des fidèles est palpable.

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Allées et venues au sein de la Laure Alexandre-Nevski.

Les Pétersbourgeois jeunes et vieux empruntent les allées du parc en vitesse ou en flânant, rentrent et sortent par les différentes portes.

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Portail en ferronnerie à l’intérieur de la Laure Alexandre-Nevski.

La Laure Alexandre-Nevski est la résidence du métropolite et le sièges de plusieurs académies religieuses. Le lieu est habité, cela ne fait pas de doute.

 Smolny

Un peu excentré, l’ensemble Smolny est un bel exemple d’architecture baroque dans des dominantes de blanc et de bleu. Autour de la cathédrale construite par Rastrelli, se développent les bâtiments du couvent, pensionnat pour les jeunes filles de la noblesse. Toutefois, l’ensemble Smolny est marqué par des faits plus récents. Il est devenu le siège du soviet de Petrograd en 1917 et Lénine s’y installa jusqu’en mars 1918. Actuellement, les bâtiments sont occupés par les services de l’administration municipale. Un bel endroit qui manque de vie.

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Belle architecture baroque de Smolny.

A visiter pour le plaisir à Saint-Pétersbourg

Palais Ioussoupov

La famille Ioussoupov racheta ce vaste palais au bord de la Moïka en 1830. Très riches, les Ioussoupov firent appel aux meilleurs artisans pour l’aménager et s’offrirent d’impressionnantes collections de tableaux. Si ceux-ci sont pour la plupart à l’Ermitage, la décoration du palais Ioussoupov a conservé toute sa riche décoration : grande salle de bal, salon mauresque, vitraux, salle à manger en bois dont les grandes ouvertures vitrées donnent sur l’entrée.

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Cage d’escalier du palais Ioussoupov.

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Lustre de la cage d’escalier du palais Ioussoupov.

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Vitrail du palais Ioussoupov.

Le théâtre privé est à la fois un témoignage de l’aisance mais aussi de la culture de la famille Ioussoupov.

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Le palais Ioussoupov possède son propre palais.

Malgré la richesse de la famille, son nom ne serait peut-être pas parvenu jusqu’à nous Félix Ioussoupov n’avait pas assassiné Raspoutine. Une reconstitution est présentée dans la cave.

La boutique du palais Ioussoupov mérite plus qu’un rapide coup d’oeil mais l’espèce de cafétéria au rez-de-chaussée est plus que pauvre. Dommage que l’on ne puisse pas partager le repas des employés qui sentait fort bon le jour de mon passage.

 Palais Ioussoupov, 94 Naberejnaïa reki Moïki, www.yusupov-palace.ru.

Peterhof

 Du faste encore du faste avec Peterhof, le Versailles de Pierre le Grand. A une quarantaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg, au bord du golf de Finlande, ce palais a été enrichi au fil des ans par les successeurs de Pierre le Grand dont reste intact le cabinet de travail tout en chêne, bien moins clinquant que le reste de Peterhof. Mais pourquoi bouder son plaisir devant une telle magnificence ?

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La chapelle aux coupoles éblouissantes de Peterhof.

Afin de ne pas salir en entrant, nous avons été invités à nettoyer nos chaussures de la neige avec un petit balai avant de passer des sur-chaussures, comme dans certains musées de Saint-Pétersbourg. Dans les salles, le tilleul doré –or mat et or brillant- et les miroirs sont utilisés à profusion pour remplacer le soleil. Les lustres aux pampilles en cristal légèrement violet sont eux aussi très nombreux. Les genres alternent : salle du trône, salons de réception, salon aux perdrix aux murs tendus de soie, salon au divan –à la turque-, salons chinois. Les services de table en porcelaine exposés ont perdu en route beaucoup de pièces. Il reste 196 pièces sur 2000 du service en Wedgwood et 700 pièces sur 5500 du service en Sèvres. Occupé par les Allemands, Peterhof était dans un état lamentable. Les Russes se sont attelés aux travaux énergiquement.

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Peterhof, côté jardins et canal.

Nous n’avons visité qu’une partie du Grand Palais mais la propriété est immense. A défaut d’avoir vu fonctionner le canal maritime et la grande cascade, nous avons gambadé sur le golfe de Finlande gelé.

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Le grand canal de Peterhof débouche sur le golfe de Finlande.

www.peterhofmuseum.ru

 La Maison natale de Vladimir Nabokov 

La maison natale de Vladimir Nabokov, bel immeuble Art Nouveau, se visite, du moins une partie du rez-de-chaussée transformée en musée.

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Avec ses décors sur la façade, la maison natale de Vladimir Nabokov constitue un bel exemple d’architecture Art Nouveau.

On y voit notamment des vêtements de l’écrivain, son filet à papillons puisqu’il fut un grand entomologiste. On peut écouter une des ses interviews en anglais. Les plafonds des pièces ouvertes à la visite sont traités en marqueterie.

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Au rez-de-chaussée, la maison Nabokov a conservé ses éléments décoratifs, comme ces plafonds marquetés.

Le reste de cette grande maison a été transformée, il y a sans doute des années, en appartements qui semblent assez précaires.

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Cage d’escalier de la maison Nabokov.

L’entrée n’est pas payante.

Maison de Vladimir Nabokov, 47 Bolchaïa Morskaïa oulista, Saint-Pétersbourg, www.nabokovmuseum.org.

Le Musée russe

Je reviens sur un département du Musée russe que je n’ai pas vu sur les guides, même pas celui du Musée russe et qui est présenté très discrètement sur le plan remis à l’entrée sous l’intitulé « art décoratif et appliqué du XX ème siècle ». Il s’agit des salles 87 à 94, au premier étage, que j’aurais ignorées si notre ami Patrick, connaissant ma passion pour les arts du feu, ne m’avait pas montré l’entrée de ce département. On peut y voir les puissantes céramiques de Mikhail Vrubel.

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Céramique de Mikhail Vruebel au Musée russe.

Mais aussi la production de la Manufacture Impériale de porcelaine de Saint-Pétersbourg fondée en 1744. La manufacture prit le nom de Lomonossov en 1924. Si la matière demeura la belle porcelaine d’origine, les soviétiques n’hésitèrent pas utiliser ce support comme outil de propagande. On voit donc des assiettes richement décorées de fleurs avec, au centre, faucille et le marteau, des plats ornés de travailleurs, une délicate théière ornée d’un tracteur ou d’un ouvrier tapant sur une enclume.

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La faucille et le martin sur une belle assiette de la Manufacture impériale (Musée russe).

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Une assiette très typée de l’époque soviétique fabriquée au sein de la Manufacture impériale (Musée russe).

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Contraste entre la finesse de la porcelaine de la Manufacture impériale, les lignes élégantes de cette théière et ce dessin au thème très prolétaire (Musée russe).

Il y a aussi des pièces plus classiques ainsi que de la très belle verrerie : pâte de verre, verre multicouche.

L’église arménienne

La petite église arménienne accessible depuis la perspective Nevski  est bien charmante avec ses angelots blancs sur fond bleu vif. Malheureusement, lorsque j’ai voulu la visiter, elle était occupée par un enchevêtrement très dense de soutènements en bois.

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Entrée de l’église arménienne.

Ce sera pour une prochaine fois.

L’Usine de l’eau

Face au palais de Tauride, nous avons trouvé un ensemble de bâtiments industriels en briques rouges du plus bel effet. Il s’agit d’une ancienne « Usine de l’eau », comme je l’ai baptisée, organisée autour de la Tour de l’eau, ainsi qu’il est indiqué sur un petit panneau.

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La Tour de l’eau, une construction industrielle très soignée.

Cette tour a été construite entre 1859 et 1862 selon les plans des architectes E.G. Shubersky et I.A. Merz. Elle a fonctionné pendant 40 ans. Je ne peux en dire rien de plus.

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Sculpture évocatrice dans la cour de l’Usine de l’eau avec ce porteur d’eau, tirant sa barrique sur son chariot, accompagné de son chien.

Mais le site qui semble reconverti est en parfait état et constitue un intéressant exemple d’architecture industrielle.

Usine de l’eau, face au palais de Tauride, 47 Chpalernaïa oulitsa, Saint-Pétersbourg.

Mes coups de cœur à Saint-Pétersbourg

L’écpicerie fine Elisseïev

 L’épicerie fine Elisseïev est un passage obligé pour les amateurs d’Art Nouveau et les gourmets.

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Vitraux et sculptures pour le bâtiment Art Nouveau d’Elisseïev.

Dans un bel immeuble d’angle construit en 1903 par Baranovski, Elisseïev déploie ses comptoirs avec des marchandises triées sur le volet à faire craquer les plus sages. A commencer par le caviar et autres mets subtils. J’y ai vu d’étonnant bacs bleus recouverts d’une cloche transparente à travers laquelle on distingue des huîtres gigantesques. Quelques tables sont installées autour du palmier central mais les places sont rares.

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Palmier central, plafonds dorés et nourriture exquise, tout est fait pour ravir chez Elisseïev.

Dommage car j’aurais aimé me poser pour contempler à loisir le cadre d’Elisseïev : plafonds vert pâle envahis par des guirlandes de fleurs dorées et en relief, appliques en cascade le long des murs, vitraux, automates dans la vitrine et orchestre installé sur la galerie du fond.

 

Elisseïev, 56, Nevski prospect, Saint-Pétersbourg, http://kupetzeliseevs.ru

L’immeuble  Singer

 Incontournable bâtiment Art Nouveau, l’ancien magasin Singer est, lui aussi en angle.

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L’architecture de l’immeuble Singer revendique haut et fort son appartenance au style Art Nouveau.

Surmonté d’un dôme et de son globe en verre, une astuce pour dépasser la hauteur autorisée au moment de sa construction sans enfreindre les lois d’urbanisme. Cet immeuble semble avancer en conquérant sur la perspective Nevski.

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Sculptures encadrant les ouvertures de l’immeuble Singer.

Sa façade est ornée de statues de femmes, de luminaires.

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Entrée de la l’immeuble Singer.

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Détail de ferronnerie de la porte d’entrée de l’immeuble Singer.

La porte d’entrée, qui se trouve dans l’angle, est très richement ornée de motifs en fer forgé.

 Immeuble Singer, 28 perspective Nevski, Saint-Pétersbourg.

Ananov

 L’histoire d’Andrei Ananov est fascinante. Issu de l’univers du théâtre, Andrei Ananov découvre un jour chez un ami un atelier rudimentaire de joaillerie. Il tombe sous le charme de ce métier qu’il ignorait jusque là et apprend peu à peu les rudiments de cet art. Andrei Ananov a parcouru beaucoup de chemin depuis 1975, bravant les interdits, car à l’époque les structures non étatiques n’étaient pas autorisés à travailler les métaux précieux, luttant contre son alcoolisme. Désormais, il fournit les grands de ce monde avec des compositions complexes mais aussi ceux qui ont envie de s’offrir un bijou. Ananov ne copie pas Fabergé mais a repris la technique du guillochage des métaux et le principe des œufs surprise. Il créé ces œufs aussi beaux dedans que dehors et qui renferment une petite surprise comme un délicat cadre à photo assorti. Il propose aussi des bouquets de fleurs raffinés en pierres dures. Et il y a aussi des bijoux dont les boucles d’oreille et les pendentifs en forme d’œuf. Contrairement à ceux qu’on voit ailleurs à Saint-Pétersbourg, ils sont or, rehaussés de saphirs ou de diamants. Ils affichent une fausse simplicité qui permet de mieux admirer la qualité du travail. Sous la finesse de l’émail, on aperçoit le minutieux travail de guillochage. Ananov ne fonctionne pas comme une boutique mais comme un show room.

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Cette tour abrite, au premier étage, le Salon Ananov.

Le salon est ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 17h30.

Salon Ananov, 9/11 Michurinskaya, Saint-Pétersbourg, www.ananov.com

Le goût du détail à Saint-Pétersbourg

Dans le centre de Saint-Pétersbourg, nombreux sont les monuments, les palais ou les immeubles dont les façades sont ornées de statues ou de motifs originaux.

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Serpent en boule surmontant un pilier.

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Impression de force et de puissance avec ces statues soutenant l’avancée d’un immeuble de la rue des Millionnaires.

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Statues recto-verso encadrant une porte.

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Cette frise raconte une épopée guerrière.

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L’Egypte a inspiré l’architecte de cet immeuble.

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Groupe culminant sur le faîte d’un immeuble.

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Le lion, motif décoratif est très présent à Saint-Pétersbourg.

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Détail des colonnes rostrales.

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Au bord de la Moïka, cette fresque de l’époque soviétique contraste avec son environnement de palais et d’immeubles anciens de caractère.

Mes regrets

Malgré mon zèle, je n’ai pas pu voir tout ce que j’avais prévu. Pêle-mêle, mes regrets les plus vifs, dans le registre Art Nouveau, pour le Musée de l’histoire politique, hôtel particulier de la danseuse classique Mathilde Kchessinkaïa, qui fut la maîtresse du dernier tsar, l’avenue Kamennoostraovoski et ses environs, la gare Vitebski, dans une approche plus classique, le palais Stroganof dont la construction fut commandée à Rastrelli, la cathédrale Saint-Nicolas des-Marins, le théâtre Mariinski, la maison de Pouchkine et le Literatournoïe Kafé, dernier escale de Pouchkine avant son duel mortel, la maison de Dostoïevski, la musée de la Manufacture impériale de porcelaine. Et j’aurais aimé flâner sur les quais de la Moïka, de la Fontanka ou du canal Griboïedov pour admirer les façades des immeubles qui les bordent.

Shopping à Saint-Pétersbourg

Passage

Galerie traditionnelle qui remonte au milieu du XIX ème siècle, Passage vous permettra de vous familiariser avec le commerce pétersbourgeois à l’abri du froid.

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Enfilades de boutiques au Passage.

Passage, 48 perspective Nevski, Saint-Pétersbourg.

Bolchoï Gostiny Dvor

Quand on regarde sur une carte l’emprise au sol du Bolchoï Gostiny Dvor, on n’en croit pas ses yeux. C’est énorme. A l’usage, cet ensemble commercial est vraiment immense. Bijouteries, boutiques de marques occidentales, boutiques locales, magasins de fourrure, de chaussures.

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Entrée principale du Bolchoï Gostiny Dvor.

Même une accro au shopping finit par ne plus en pouvoir et n’a qu’une idée trouver un escalier pour descendre, une sortie pour prendre l’air.

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Petit récital sur un palier du premier étage du Bolchoï Gostiny Dvor. Une demi-heure plus tard, des couples dansaient sur la musique d’un piano.

Si vous ne voulez pas vous égarer dans ce labyrinthe, contentez-vous des boutiques du rez-de-chaussée le long de la perspective Nevski pour vos cadeaux et souvenirs. Vous y trouverez de l’ambre, un peu de lin, des foulards et des châles en laine ou en soie à grosses fleurs, dans la tradition russe, des objets en bois laqué ou gravé.

 Bolchoï Gostiny Dvor, 35, Nevski prospect, Saint-Pétersbourg.

Pour les foulards et les châles vendus au rez-de-chaussée du Bolchoï Gostiny Dvor : http://www.platki.ru.

Beluga de luxe

Le Beluga de luxe est considéré comme une boutique souvenirs de référence. Ce grand espace aux vitrines habillées de plaques en céramique rouge avec des motifs en relief propose tous les types de souvenirs que l’on peut souhaiter, notamment de l’ambre, des œufs, de la fourrure, les célèbres poupées gigognes, les matriochkas. Un peu cher et l’ambiance manque de chaleur.

Beluga de luxe, 5 Iskusstv square, Saint-Pétersbourg.

La boutique du palais Ioussoupov

Dans un cadre raffiné  qui donne sur le jardin intérieur, la boutique du palais Ioussoupov est de qualité. On y voit notamment de tout petits œufs en bois peints à la main qui sont à porter à pendentif. Les poupées qui y sont présentées sortent aussi du lot.

Palais Ioussoupov, 94 Moïka, Saint-Pétersbourg.

Dom Knigui

 La librairie Dom Knigui qui occupe une partie du rez-de-chaussée et du premier étage de l’immeuble Singer a des rayons bien remplis. Les guides et les beaux livres sur Saint-Pétersbourg en langues étrangères sont près de l’entrée. Mais il ne faut pas hésiter à aller voir dans les autres rayons moins grands publics on peut y trouver des livres en anglais sur les arts décoratifs russes, par exemple.

Dom Knigui, 28, Nevski prospect, Saint-Pétersbourg.

Vladimir Mikhailov

 Dans une vitrine du hall de l’Hôtel Astoria, j’ai découvert les bijoux d’inspiration religieuse de Vladimir Mikhailov : des œufs de Pâques (pas du tout de style Fabergé), des croix ou des anneaux mais aussi des bagues moins typées. En or ou en argent, ils sont magnifiquement ciselés. Il a d’autres dépositaires à Moscou et à Saint-Pétersbourg, à vérifier sur son site.

 Vladimir Mikhailov, www.vmikhailov.ru.

Les matriochkas

 Au bout de très peu de temps, on finit par prendre en grippe les matriochkas. Il y en a partout et, vues de loin, celles qui sont peintes à la main ou celles qui sont issues d’une production plus industrielle ont un air de famille. Petite exception, j’ai vu des matriochkas qui renouvellent totalement le genre à la boutique du palais Stroganof, annexe du Musée russe. Elles n’étaient pas décorées de motifs traditionnels mais de dessins d’inspiration suprématiste avec des décors géométriques évoquant les peintures de Malevitch ou de Kandisky. Malheureusement, si la boutique était ouverte, le reste du palais était fermé ce jour-là.

Saint-Péterbourg

Le palais Stroganov, annexe du Musée russe.

Palais Stroganov, 17 perspective Nevski, Saint-Pétersbourg.

Hôtel à Saint-Pétersbourg

 Nous sommes descendus au Petro Palace Hôtel, un quatre étoiles. Derrière une façade ancienne, l’hôtel a été totalement réaménagé pour rationaliser les espaces. Les chambres standard sont un peu plus petites que celles qu’on voit en photo sur le site de l’hôtel mais assez bien pensées avec leur mobilier contemporain, en bois sombre. Voilages et épais doubles rideaux préservent l’intimité. La literie est très confortable. Une bouilloire permet de se faire du café et du thé. En plus de la corbeille de fruits à l’accueil, deux bouteilles d’eau minérale et deux carrés de chocolat sont apportés tous les jours. Fait rare, il y avait deux chaînes en français avec leur code bien indiquée sur la feuille à côté de la télé-commande. Le petit-déjeuner est assez complet et varié, le service vigilant. Je m’attendais à cette efficacité car chaque fois que j’ai envoyé des mails pour un renseignement, obtenir l’invitation du visa,  j’ai eu une réponse dans les 5 minutes ou au pire dans la demi-journée ! Même réactivité pour organiser une visite à l’extérieur de la ville. La boutique de l’hôtel pour acheter les souvenirs est aussi bien achalandée et pratique des prix plus que raisonnables. Il est aussi doté d’une piscine et d’une salle de sport. Le seul reproche que je ferais au Petro Palace Hôtel, c’est son excès de sobriété. D’où mon étonnement en lisant sa présentation dans le Guide Michelin (éditions 2008 et 2011) qui en fait un hôtel prétentieux et clinquant pour « nouveaux russes » et décrit un établissement dont le mobilier et les couleurs ne correspondent en rien à ce que j’ai vu. Par ailleurs, le Petro Palace Hôtel est idéalement placé, tout près de la perspective Nevski, de l’Ermitage. Le tramway 22 qui passe devant est bien pratique et il y a une station de métro au bout de la rue.  En y résidant, on passe devant le n°23 où fut arrêté Dostoïevski,   le n°13 où mourut Tchaïkovski, le n°17 où Gogol rédigea le Journal d’un fou et Le nez. Mon seul reproche porte sur le manque de charme et de fantaisie de l’établissement.

 Petro Palace Hôtel, 14 rue Malaïa Morskaïa, Saint-Petersbourg, www.petropalacehotel.com

Restaurants

Nous ne sommes pas à la recherche de repas gastronomique bien trop chronophages quand nous partons à la découverte d’une ville. A Saint-Pétersbourg, on trouve quantité de petits établissements peu coûteux et rapides, comme Tepemok.

 Tepemok, 11 Bolchaïa Morskaïa et 60 perspective Nevski, Saint-Pétersbourg.

 Sicaffé est aussi sympathique. Salades composées très bien servies pour un déjeuner rapide.

 Sicaffé, 35, Bolchaïa Morskaïa, Saint-Pétersbourg.

 Ahgahme

 Ahgahme est un restaurant très chic avec vue sur la Neva que nous avons trouvé sur le chemin, en nous rendant à la Citadelle Pierre et Paul. Il était très tard et le service était terminé. Ils ont eu la gentillesse de nous accepter et de nous servir très rapidement de succulentes crêpes salées. Les toilettes sont étonnantes. Le mur du fond est composé par un grand aquarium dans lequel nagent d’énormes poissons.

 Ahaghme, 3 Mytninskaïa Nab., Saint-Pétersbourg. En espérant que j’ai bien décrypté leur adresse en cyrillique.

Cafés, thés et chocolats à Saint-Pétersbourg

 Si nous essayons de déjeuner en vitesse pour ne perdre trop de temps, nous aimons bien faire une pause, dans l’après-midi, dans des endroits agréables pour repartir plein de courage à l’assaut de nouvelles découvertes. A Saint-Pétersbourg, nous avons tous opté pour le chocolat chaud/crème chantilly, esprit chocolat viennois.

 Grand Hôtel Europe

Grande déception au Grand Hôtel Europe. Je comptais profiter de cette halte pour découvrir cet hôtel mythique. La salle de restaurant Art Nouveau était inaccessible en raison d’un repas qui allait y être donné. Le salon de thé se trouve dans un genre de « rue couverte » entre deux immeuble, gigantesque véranda sans charme. Le Mezzanine Café qui se veut branché n’a plus de menus classiques mais des tablettes sur lesquelles on choisit. Le chocolat y est correct sans plus mais quand nous avons demandé le traditionnel verre d’eau qui accompagne le chocolat, on nous a proposé de nous vendre une bouteille d’eau minérale… Quant au mini-gâteau qui était servi avec le chocolat, on ne peut pas dire que c’était une réussite pour un établissement qui se vante « d’avoir les meilleures pâtisseries de Saint-Pétersbourg ». Les toilettes petites et mesquines avec leur faux crépi blanc ne dépareraient pas une gargote de village.

 Grand Hôtel Europe, Mezzanine Café, 1/7 Mikhailovskaya, Saint-Pétersbourg.

Café Singer

Au premier étage de librairie Dom Knigui, le Café Singer est installé contre la vitre et permet de voir ce qui se passe sur la perspective Nevski. Une position stratégique. Personnel charmant, chantilly à volonté mais chocolat un trop gélatineux à mon goût.

Saint-Péterbourg

On peut contempler Notre-Dame-de-Kazan et ses galeries depuis le Café Singer.

Café Singer, 28 Nevsky prospect , Saint-Pétersbourg, www.singercafe.ru.

Hôtel Astoria

Hitler avait prévu de fêter sa victoire à l’Hôtel Astoria. C’est dire si cet établissement a une réputation bien établie. Et elle n’est pas usurpée. Cet hôtel construit entre 1911 et 1913 par l’architecte Lidval a accueilli nombre de célébrités comme Isadora Duncan. Pendant le siège de Saint-Pétersbourg, il fut transformé en hôpital pour artistes et écrivains. Le thé ou le chocolat se prennent dans un vaste salon en rotonde, ambiance calme et feutrée, service impeccable. Les gâteaux présentés autour du samovar sont un régal pour les yeux.

 Hôtel Astoria, 39, Bolchaïa Morskaïa, Saint-Pétersbourg, http://www.rocofortehotels.com.

Hôtel Angleterre

 L’Hôtel d’Angleterre accolé à l’Hôtel Astoria est son établissement secondaire. Moins luxueux que l’Hôtel d’Astoria mais d’excellente tenue, l’Hôtel d’Angleterre propose un excellent chocolat, le meilleur de Saint-Pétersbourg pour moi, servi avec de délicieuses petites bouchées à la pâte d’amande. Le personnel est charmant et nous avons eu droit à une seconde tournée de bouchée quand on nous a rapporté la monnaie.

 Hôtel d’Angleterre, 24, Malaïa Morskaïa, Saint-Pétersbourg, http://www.angleterrehotel.com.

Avec quelques réserves

 Le palais de Tauride

Si vous êtes pris par le temps, comme tous les touristes qui visitent Saint-Pétersbourg, ne vous semblez pas obligé de pousser jusqu’au palais de Tauride qui est légèrement excentré. Bien qu’il soit peint d’un beau jaune soleil, il m’a paru d’une austérité un peu rigide. C’était le cadeau de Catherine II de Russie à Potemkine. Abritant des administrations, il ne se visite pas.

Saint-Péterbourg

Le palais de Tauride, un bâtiment quelque peu austère par rapport aux autres constructions de Saint-Pétersbourg.

Palais de Tauride, 47 Chpalernaïa oulista, Saint-Pétersbourg.

Iakhont, l’ancien magasin Fabergé

 L’ancienne boutique de Fabergé est occupée actuellement par la bijouterie Iakhont. Le bâtiment est évocateur avec ses gros piliers en granit rouge bien dodus et terminés par une guirlande de feuilles très stylisées qui rythment la façade au rez-de-chaussée.

Saint-Péterbourg

C’est dans ce bâtiment que Fabergé créait les oeufs qui ont fait sa renommée.

La porte du sas derrière la porte d’entrée a gardé ses vitraux. La salle de vente spacieuse, entourée de vitrines en acajou et éclairée par d’élégantes suspensions est cossue.

Saint-Péterbourg

Espace de vente de l’ancien magasin Fabergé.

Mais, Iakhont n’est pas Fabergé. Iakhont propose des bijoux classiques et aussi, à gauche de l’entrée, des petits œufs façon Fabergé à porter en pendentifs. Or, ces œufs qui restent agréables à regarder sont des émaux sur argent, les parties dorées sont en plaqué or et les petites pierres sont des strass.

 Iakhont, 24 Bolchaïa Morskaïa oulitsa, Saint-Pétersbourg.

A éviter

Chipollin

 Nous étions pressés et affamés nous sommes rentrés dans ce restaurant qui avait l’air sympathique. Grossière erreur. Comme un certain nombre de restaurants de Saint-Pétersbourg, le Chipollin était spécialisé dans la cuisine italienne, pas très couleur locale. Voulant faire simple, j’avais commandé des lasagnes à la Bolognaise. Mal m’en a pris. Après une certaine attente, les trois personnes qui m’accompagnaient ont été servies. Tout le monde avait fini quand j’ai été servie 20 minutes plus tard … Le repas étant léger, nous avons voulu commander une pizza pour compléter. Et là, nous avons appris qu’ils faisaient venir les pizzas de l’extérieur, qu’ils les commandaient par 5 et qu’il fallait attendre une demi-heure !

 Chipollin, 8 Fontanka, Saint-Pétersbourg

A savoir

Le visa

Préparer un voyage en Russie demande une certaine organisation. Ceux qui souhaitent garder leur autonomie et ne pas s’en remettre pieds et poings liés à une agence doivent se prendre en charge. L’obtention du visa qui est payant demande plusieurs démarches préalables : l’invitation de l’hôtel dans lequel vous avez réservé (la facture du paiement sur internet ne suffit pas), cette « invitation » peut être payante. Les hôtels d’un certin niveau l’envoient gratuitement. L’attestation d’assurance rapatriement qui est comprise dans les cartes visas mais qu’il faut demander à www.cbea.fr à l’avance car, pour la Russie, elles ne sont pas délivrées immédiatement sur le net mais arrivent par la Poste. Une fois ces documents obtenus, il faut remplir le formulaire en ligne que la Russie met à disposition. Reste ensuite à déposer le tout au service des visas de la Russie. Pour un provincial, le plus facile est de faire appel à un prestataire de services comme Action Visas par exemple, société à laquelle nous avons fait appel et qui est parfaitement organisée. Il vous en coûtera 105 euros entre le prix du visa et la commission de l’entreprise et 25 euros de Chronopost pour le retour des documents avec le visa. Si votre hôtel ne vous a pas renvoyé l’invitation, vous pouvez l’obtenir auprès de la société moyennant 45 euros. Il faut compter entre quinze jours et trois semaines entre l’envoi des documents à la société prestataire et la réception du  visa.

 www.action-visas.com

Le cyrillique

J’avais essayé d’apprendre l’alphabet cyrillique pour ne pas me sentir trop perdue. En fait, le nom des rues est « sous-titré » et on arrive très bien à s’en sortir sans en avoir la moindre connaissance.

 Les transports en commun

Nous avons peu utilisé le métro car nous préférons rester à la surface pour profiter de la ville. En outre, les stations très profondes sont assez éloignées les unes des autres. Mais avec une carte des lignes, on se repère assez facilement dans le réseau. A savoir pour les correspondances, une même station où deux ou trois lignes se croisent porte un nom différent pour chacune des lignes. On paie grâce à des jetons que l’on achète à l’entrée des stations.

 Les tramway sur roues et les bus demandent une certaine pratique quand on ne connaît pas la langue. Mais si on veut couvrir de la distance pour un trajet simple, on peut demander à l’hôtel le numéro de la ligne et où se trouve l’arrêt le plus proche. Pour descendre on arrive toujours à se faire aider. Le paiement se fait dans le véhicule à une personne qui circule ou qui est assise au niveau de la porte du milieu. Evitez de vous asseoir à sa place pendant qu’elle va au-devant des voyageurs, comme l’un de nous l’a fait par mégarde. Le regard des autres voyageurs lui a fait comprendre sa méprise. Revers de la médaille de la densité des transports en commun, le réseau de fils aériens au-dessus des rues qui coupent certaines perspectives.

La sécurité

Des bruits courent selon lesquels les touristes ne se sentent pas en sécurité à Saint-Pétersbourg. Dans les quartiers que nous avons parcourus, nous n’avons rencontré aucun problème.

 Le froid

Vu de loin, -14°, -17° cela fait peur. Dans le contexte malgré le taux d’humidité et le vent qui donnent de ressentis de –22° pour –17°, c’est très supportable à condition d’être équipé pour passer toute la journée dehors : chaussures à semelles épaisses, fourrées pour les plus frileux, avec éventuellement une semelle intérieure, double paire de gants, en soie pour la première couche qui permettent de conserver un minimum de protection pour faire des photos et plus épais pour la couche extérieure. Des genres de mitaines dont la partie supérieure se déboîte pour les libérer les doigts sont très pratiques pour manipuler un appareil photo. Le cache-col est préférable à l’écharpe qui glisse et que l’on perd très facilement. Prévoir un vêtement imperméable, coupe-vent et chaud, avec capuche. Pour la tête, un bonnet sous la capuche n’est pas superflu et surtout jouer sur la multiplication des couches. Plusieurs vêtements fins superposés sur des sous-vêtements techniques –y compris un caleçon- sont plus efficaces qu’un seul gros pull. On peut ainsi mieux adapter sa tenue quand on rentre dans les musées bien chauffés en sortant une ou deux couches en plus du manteau ou de la parka. Pensez à un baume pour les lèvres.

Les trottoirs sont en général bien dégagés de la neige et exempts de verglas.

Photos

Il est possible de prendre des photos dans la plupart des musées. Mais il ne faut pas oublier de le demander quand on achète les billets car l’autorisation est payante.

Décalage horaire

En hiver, il y a un  décalage horaire de 3 heures entre la France et Saint-Pétersbourg. Ainsi, nous sommes partis à 19 heures de Saint-Pétersbourg et arrivés à 19h35 à Amsterdam pour notre correspondance.

Bien que les journées soient courtes en hiver, elles sont suffisantes. Après avoir déambulé toute la journée, être passé d’un musée à un palais, en couvrant des distances non négligeables, s’être habillé, déshabillé, rhabillé à des multiples reprises, le retour à l’hôtel vers 18 heures est bienvenu.

Comment y aller

Partant de Bordeaux, nous avons trouvé des correspondances qui nous ont permis de ne pas perdre de temps en multipliant les arrêts (certains sites en proposent deux), en ne changeant pas d’aéroport et en n’attendant pas des heures entre deux avions.

Départ de Bordeaux à 7h20, arrivée à Paris Charles de Gaulle à 8h40. Départ de Charles de Gaulle à 10h20, arrivée à Saint-Pétersbourg à 16h35 par Air France.

Départ de Saint-Pétersbourg à 19h30, arrivée à Amsterdam à 19h35. Départ d’Amsterdam à 20h25, arrivée à Bordeaux à 22h05 par KLM.

Il existe d’autres combinaisons pour les départ d’autres villes de province ou de Paris. Il s’agit d’horaires d’hiver, ce qui explique ce raccourci temporel au retour entre Saint-Pétersbourg et Amsterdam.

 

A lire pour l’ambiance

Saint-Pétersbourg, histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, sous la direction de Lorraine de Meaux, Bouquins, 2003.

Pierre Gilliard, Treize années à la cour de Russie, Petite Bibliothèque Payot, 2013

Vladimir Fédorovski, Les Tsarines, Le livre de Poche, 2010

Vladimri Fédorovski, Paris Saint-Pétersbourg, Une grande histoire d’amour, Presses de la Renaissance, 2005

Vladimir Fédorovski, Le roman de Tolstoï, Editions du Rocher, 2010

Vladimir Fédorovski, Le roman de Saint-Pétersbourg, Le livre de poche, 2008

Gonzague Saint Bris, Vladimir Fédorovski, Les égéries russes, JC Lattès, 2010

Vladimir Nabokov, Autres rivages, Folio, 2013

Lorraine de Meaux (sous la direction de), Saint-Pétersbourg, Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, Bouquins, Robert Laffont, 2003

Marquis de Custine, Lettres de Russie, la Russie en 1839, Folio classique, 2010

Léon Tolstoï, Lettres à sa femme, Rivages poche/Petite Bibliothèque, 2012

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2 réflexions sur “Saint-Pétersbourg, l’éblouissement

    • Tant mieux si le blog permet de resituer certains bâtiments. En fait, au début, c’était un peu mon objectif pour m’y retrouver moi-même. Ayant une mémoire parfois un peu fantaisiste, je m’étais dit qu’en écrivant ce blog, je pourrai mieux m’y retrouver dans mes souvenirs de voyage et retrouver un peu du plaisir que j’avais eu sur place.

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