Cœur battant de Lisbonne, le Rossio constitue l’un des passages obligés de Lisbonne car il occupe une situation stratégique. Quoi que l’on fasse, on y revient toujours.On y va, on le traverse pour passer de l’Alfama, on s’y croise, on s’installe à la terrasse de l’un de ses cafés, on y prend le métro, on l’emprunte pour aller place dos Restauradores en continuité et plus loin encore vers la place Marques de Pombal ou pour accéder à la place do Comercio qui s’ouvre sur le Tage, bref on y vit.
Car c’est une des caractéristiques de Lisbonne, cette ville envahie par les touristes a su garder son authenticité et son tempérament latin.
Lisbonne mode d’emploi
La belle lusitanienne qui prend des accents canailles dans l’Alfama ou joue les bourgeoises avenue de la Liberdade est composée de différents quartiers dont l’originalité ne fait aucun doute. Mais partout, on retrouve cette espèce de langueur propre à Lisbonne et une pointe de laisser aller que cultive certaines cités du sud. La parure de cette capitale n’est pas toujours aussi rutilante qu’elle pourrait l’être et on peut voir quelques accrocs ici et là à sa tenue : maisons abandonnées ou en piteux état dans des lieux privilégiés, trottoirs défoncés avec les petits pavés éparpillés autour des trous –il faut faire attention où on met ses pieds plus qu’ailleurs- ou goudron arraché autour des voies du tramway. En contre-partie, Lisbonne a préservé ses vieilles boutiques et pas seulement celles qui font la joie des touristes pour leur côté typique ou folklorique. Dans les quartiers du centre, on voit encore par exemple des merceries un peu vieillottes comme on trouve même plus dans les petites sous-préfectures françaises mais qui manquent bien quand on en a besoin. Les cireurs de chaussures existent encore ou ont repris du service.
On peut toujours voir ces minuscules bars où l’on déguste debout la liqueur locale : ginjinha.
Les étudiants de l’université catholique que l’on reconnaît à leur costumes pour les garçon et tailleurs noirs pour les filles avec cravate noire, chemise blanche et cape noire pour tout le monde sillonnent la ville dès la fin de l’après-midi et l’animent.

Mes étudiants de l’Université catholique de Lisbonne se répandent en fin d’après-midi dans le centre de la ville.
Et j’ai assisté à un défilé folklorique haut en couleurs et particulièrement long et animé rue Garrett et j’ai bien eu l’impression qu’il n’était pas destiné aux touristes mais qu’il s’agissait bien d’une manifestation locale destinée aux Lisboètes.
Quelques incontournables de Lisbonne
Même quand on limite la découverte de Lisbonne à quelques lieux emblématiques, il faut prévoir d’y passer plusieurs jours. Je n’ai pas eu le temps de voir tout ce que j’avais prévu en raison de la dispersion des monuments à visiter qui ne se trouvent pas tous dans le centre historique que l’on pourrait cantonner à la Baixa (quartier bas), le Rossio, le Chiado, le Bairro Alto et l’Alfama. Le champ d’action ainsi délimité est assez étendu et surtout pentu. De bonnes chaussures de marche sont à prévoir.
Les places
Les places ou praças m’ont paru occuper une place à part dans Lisbonne. Elles donnent le ton au quartier dans lequel elles se trouvent. La place do Comercio ceinturée de bâtiments jaunes sous lesquels des galeries à arcades ont été ménagées s’ouvrent sur largement sur le Tage. Le fleuve est si large à cet endroit qu’on on voit difficilement la rive opposée. Lisbonne prend là des allures de Venise.
A l’arrière de la place do Comercio, l’Arc de Triomphe de Lisbonne, dans toute sa splendeur, conduit vers le Rossio, la place dos Restaudores à partir desquels on peut partir en tous sens à l’assaut de Lisbonne.
La majestueuse place Marques de Pombal se trouve au bout de l’avenue da Liberdade. Cet axe large et aéré avec ses allées ombragées est bordé d’enseignes internationales haut de gamme.

Vaste esplanade, la placea Marques de Pombal a été érigée à la gloire de cet homme qui a reconstruit Lisbonne après le tremblement de terre de 1755.
Le Castelo Sao Jorge
Le Castelo ou château Sao Jorge dont la silhouette se découpe sur les hauteurs de Lisbonne veille sur la ville. Lieu de grand passage, le pied du château attire mendiants en tous genres.
Ses créneaux se découpent sur le ciel et depuis son esplanade ou les chemins de garde, la vue sur Lisbonne est magnifique.
Des paons se pavanent dans les jardins ou se perchent sur les murs, tandis que des oiseaux de proie dressés font leur spectacle.
Il est lié à l’histoire de Lisbonne puisque le site fut occupé dès le VII ème siècle AV J.C. L’origine du château en tant que tel remonte au XI ème siècle sous l’occupation islamique et il devint une résidence royale à partir du XIII ème siècle. A la suite du tremblement de terre de 1755, il a été remanié. Il a ensuite été restauré entre 1938 et 1940.
La cathédrale Sé
La cathédrale Sé, imposante silhouette, se trouve aussi dans l’Alfama. Le bâtiment renferme le tombeau du roi Alfonse IV et de son épouse Béatrix.
La casa dos Bicos
Toujours dans l’Alfama mais près des quais, la Casa dos Bicos est une véritable curiosité avec sa façade hérissée de plus de 1000 pointes de diamant taillées dans la pierre. Les encadrements des portes et des fenêtres est particulièrement harmonieux. Sa construction avait été commandée au début du XVIème siècle par le fils du vice-roi des Indes. La casa dos Bicos héberge actuellement la fondation José Saramango.
Casa dos Bicos,10 Rua dos Bacalhoieros, Lisbonne.
Igreja do Carmo
Cette église est aussi un musée d’archéologie. On peut y voir de très beaux azulejos. Mais ce qui est le plus impressionnant, c’est que la nef de cette église est à ciel ouvert. Une des conséquences du tremblement de terre de 1755. On la distingue depuis plusieurs endroits, notamment depuis le château Sao Jorge, se découper ses arcs que n’encombre aucune toiture.
Eglise do Carmo, Largo do Carmo, Lisbonne.
Museu Nacional do Azulejo
Avant d’être le musée des azulejos, ce lieu fut un couvent franciscain de Nossa Senhora da Madre de Deus, de style baroque, est époustouflant. Fondé en 1509, il est doté d’une magnifique église richement décorée et d’un ravissant petit cloître.
En tant que musée des azulejos, il possède un fonds très instructif. Remarquable, une grande fresque en azulejos de plus de 20 mètres de longs et créée au XVIII ème siècle qui offre un panorama de Lisbonne.
Le musée présente aussi des expositions temporaires. J’y ai découvert les pièces de Sylvan Bongard, des céramiques fascinantes jouant sur le thème de la mer, dans le cadre de cette exposition.
Inutile de demander des renseignements au musée des azulejos par mail, je l’ai fait, je n’ai eu aucune réponse. Ce musée étant un peu excentré, prenez le bus 759 pour y parvenir. Il a un arrêt praça dos Restaudores pour ceux qui séjournent en centre ville.
Museu Nacional do Azulejo, 4 rua da Madre de Deus, Lisbonne, www.mnazulejo-ipmuseus.pt
Museu Calouste Gulbenkian
Le magnat du pétrole Calouste Gulbenkian avait un passe-temps, collectionner de très belles pièces d’art de provenance et d’époques très variées. Dans le cadre de la fondation qu’il a créée, le musée a été ouvert en 1969 à Lisbonne et présente 6000 pièces : tapis et céramiques d’Orient au XIIème au XVIII ème siècle, porcelaines chinoises et laques japonaises, art européen des livres enluminés aux tableaux de Guardi, Turner, Manet, Renoir ou Monet en passant par du mobilier et de la très belle orfèvrerie française du XVIII ème siècle. Et puis il y a la salle consacrée à Lalique et à ses merveilleux bijoux, sans doute une des plus belles collections de Lalique si ce n’est la plus belle.
Un bâtiment moderne parfaitement organisé avec ses larges allées parquetées de bois rouge et valorisant les pièces exposées sert d’écrin à cette collection. Il est construit dans un parc vallonné et discrètement aménagé pour que les visiteurs puissent y faire une halte, un véritable havre de repos.
Museu Calouste Gulbenkian, 45 A, Avenida de Berna, Lisbonne, www.gulbenkian.pt
Mosteiro dos Jeronimos
Le monastère des Hiéronymites est l’une des pièces maîtresses de Lisbonne bien que le quartier soit particulièrement excentré. C’est en se rendant à ce monastère que l’on peut constater que Lisbonne est bel est bien un port. Car lorsqu’on longe les quais on s’aperçoit qu’ils sont bordés sur la quasi totalité du trajet par des installations portuaires : grues, engins divers et entrepôts.
La construction en 1501 par le roi Manuel 1er de ce monastère est d’ailleurs liée à l’activité maritime de Lisbonne puisqu’il a été construit grâce aux richesses ramenées du Nouveau Monde et que ses moines devaient veiller sur les âmes des marins. Et on peut voir la tombe du navigateur Vasco de Gama dans l’église. D’un point de vue architectural, le monastère de Jeronimos de style manuelin est un exemple du genre.
Le cloître en dentelle de pierre est enrichie de colonnes et d’arcs finement travaillés ainsi que de sculpture. L’église est d’une grande élégance avec ses hauts piliers et ses voûtes soulignées de nervures.
Mosteiro dos Jeronimos, praça do Imperio, Lisbonne, www.mosteirojeronimos.pt. Tram 15.
Torre de Belem
La tour de Belem fait partie des monuments que l’on associe automatiquement à Lisbonne. Cette tour à la silhouette bien connue, de style manuelin avait été érigée entre 1515 et 1521 pour défendre l’entrée de Lisbonne. Sa position si près du quai auquel elle est reliée par une passerelle pourrait surprendre. En fait, elle se trouvait au milieu du fleuve. C’est à la suite du tremblement de terre de 1755 et du raz de marée qu’il a entraîné que le cours du Tage a été modifié et qu’elle s’est rapprochée de la terre.
Torre de Belem, Avenida de Brasilia, Lisbonne.
Padrao dos Descobrimentos
Toujours dans ce quartier de Belem voué au Portugal, pays des grandes découvertes, le Padrao dos Descobrimentos tel que nous le voyons actuellement a été construit en 1960 pour le 500 ème anniversaire de la mort d’Henri le Navigateur. En forme de navire, toutes voiles dehors, il s’avance au-dessus du Tage conduit par Henri le Navigateur tenant une caravelle miniature. Ce dernier est suivi par un cortège d’hommes qui se sont illustrés dans les découvertes.
Pour le plaisir à Lisbonne
Casa do Alentejo
Ne passez pas trop vite rua das Portas de Santo Antao, vous pourriez rater l’entrée –bien modeste- de la Casa do Alentejo et ce serait dommage. Ce vaste palais qui s’avère assez grand derrière sa petite porte possède un magnifique patio mauresque, un beau salon de lecture, une salle de balle avec une scène et un restaurant avec des fresques évoquant la vie de l’Alentejo. Car ce bâtiment est le repère des Portugais originaires de l’Alentejo qui ont la nostalgie du pays.
Casa do Alentejo, 58, rua das Portas de Santo Antao, Lisbonne.
Musée Rafael Bordalo Pinheiro
Quel dommage que ce ravissant petit musée soit si éloigné du centre de Lisbonne et pourtant c’est un régal. Le musée consacré à Rafael Bordalo Pinheiro se trouve dans une charmante maison sur laquelle se détache le portrait en céramique de l’artiste.

Une maison créée tout exprès en 1916 par l’architecte Alvaro Machado à la demande d’Artur Ernesto de Santa Cruz Magalhaes pour présenter sa collection des pièces de Rafael Bordalo Pinheiro.
Rafael Bordalo Pinheiro (1845-1905) est un personnage étonnant. Caricaturiste de talent, il a écorché la société portugaise de son époque avec brio et a créé plusieurs journaux. Il a aussi fondé à Caldas da Rainha une fabrique de faïences dont les statuts ont été signés en octobre 1883 et dont la production a commencé en 1884. Là, jusqu’à sa mort en 1905, il a créé de fabuleuses céramiques en relief avec des poissons, des fruits et légumes, des animaux, des fleurs en tous genres et, alliant ses deux talents, des pièces satiriques ainsi que d’autres d’inspiration Art nouveau. Dommage que ce musée ne soit pas plus fréquenté et que la plupart des touristes qui achètent des céramiques portugaises en souvenir ne sachent pas qu’elles sont inspirées des créations de Rafael Bordalo Pinheiro. Les plus réussies portent le cachet de Rafael Bordoal Pinheiro car ce sont des reproductions autorisées et réalisées dans les règles de l’art.
Museu Rafael Bordalo Pinheiro, 382 Campo Grande, Lisbonne, http://www.museubordalopinheiro.pt
Relève de la garde
La relève de la garde devant le Museu Guarda Nacional Republicana, largo do Carmo, est un petit spectacle auquel j’ai eu la chance d’assister. Sabre en avant, les gardes nationaux accomplissent des figures compliquées au son des tambours et des trompettes. Je ne sais pas à quel rythme, se fait cette relève mais si vous passez devant ce musée, vous pourrez toujours le garde national en faction dans sa guérite.
Mes coups de cœur à Lisbonne
Azulejos
Pour quelqu’un qui aime la céramique comme moi, contempler les azulejos qui habillent les façades de nombreux immeubles était un vrai régal. Petit échantillon de mes découvertes.
A côté des motifs répétitifs, certaines maisons constituent de vrais tableaux.

Mal entretenue mais toujours magnifique malgré ses manques, la façade d’un commerce recouverte d’azulejos.
Le recours aux céramiques ne se cantonne pas aux maisons. Elles décorent aussi des ponts ou les stations du métro de Lisbonne.
Gare du Rossio
Dans un registre néo-manuélin, la gare du Rossio inaugurée en 1890 et construite par José Luis Monteiro est une magnifique invitation au voyage. Sa façade avec sa double entrée en fer à cheval est magnifique. Mais l’intérieur a été entièrement refait.
Théâtre Eden
L’ancien théâtre Eden sur la place dos Restauradores est une petite merveille Art déco Eden. Un jardin intérieur à l’étage s’insère entre la façade découpée et ouverte très graphique et l’immeuble en demi-cercle à l’arrière. L’ensemble a été transformé en appartements, dommage que le rez-de-chaussée soit en si piteux état.
Petits clins d’œil de Lisbonne
Sur les branches en fer forgé qui soutiennent l’éclairage public accroché aux façades des immeubles, tout comme à certains endroits de la ville en écusson sur des murs, on retrouve ce motif stylisé de bateau avec des oiseaux, des petits clins d’œil de Lisbonne. Autre panneau jubilatoire, en bas du château Sao Jorge, pour ces messieurs qui auraient un besoin pressant.

Messieurs, vous n’avez qu’à suivre les indications avant d’entrer dans l’enceinte du château Sao Jorge.
Tram
Il existe des tramways tout à fait contemporains à Lisbonne mais ils n’ont pas le charme des trams anciens qui partent à l’assaut des collines. A noter que la conduite de ces trams est assez particulière. Ils passent dans des ruelles aussi étroites qu’escarpées, ce qui n’empêche pas les automobilistes de se garer sur les voies du tram sans aucun complexe, bloquant l’avancée de ces derniers.
Mes regrets
Sintra
Je comptais me rendre à Sintra à partir de la gare du Rossio mais mon programme était trop chargé.
Mosteiro de Soa Vincente de Fora
Je n’ai pas réussi à pousser jusqu’au Mosteiro de Sao Vincente de Fora avec ses azulejos représentant les Fables de La Fontaine. Ce sera pour la prochaine visite.
Elevador Santa Justa
Le célèbre Elevador de Santa Justa qui fait le lien entre la Baixa et le Chiado était en cours de restauration, emmailloté dans des bâches mais la passerelle à l’arrière était, elle, visible.
Museu de Artes Decorativas
je suis passée devant le Museu de Artes Decorativas en allant au château Sao Jorge et je suis redescendue par un autre côté.
Museu do Design e da Moda (MUDE)
Le Museu do Design e da Moda ne faisait pas partie de mes priorités mais j’aurais bien aimé y jeter un coup d’œil.
Museu Nacional dos Coches
Après la visite du monastère de Jeronimos, la petite virée par la tour de Belem et le monument des découvertes, le Museu Nacional dos Coches était fermé.
Museu Coleçao Berardo
Je n’avais pas prévu de visiter le Museu Coleçao Berardo mais j’ai été frappée par l’architecture contemporaine de ce beau bâtiment. J’aurais eu plaisir à découvrir son agencement intérieur et ses fonds mais je n’ai pas vu assouvir cette envie.
Shopping à Lisbonne
Joalharia do Carmo
Beau cadre Art déco pour cette bijouterie qui existe depuis 1924. Les bijoux et l’orfèvrerie ne manquent pas d’attrait. Belle qualité et travail dans les règles de l’art. Les propriétaires sont charmants et parlent français.
Joalharia do Carmo, 87 B rua do Carmo, Lisbonne.
TOUS
Dans une bonbonnière toute rose à l’ancienne, cette marque espagnole dont le sigle est un adorable petit ours propose des bijoux contemporains et une belle gamme de maroquinerie.
TOUS, 50-52 rua Garrett, Lisbonne.
Maria Joao Bahia
Ma découverte de l’avenida da Liberdade. Au milieu des enseigne internationales, Maria Joao Bahia présente des « bijoux d’auteur » très créatifs. Ses pièces sont originales, elle joue avec les matières –or, pierres, corail ou perles- pour en faire des bijoux d’exception. De nombreuses commandes officielles lui ont été faites, notamment un reliquaire en l’honneur de Saint-Vincent offert par le Patriarcat de Lisbonne au Pape Benoît XVI ou le trophée des Vins du Tage.
Maria Joao Bahia, 102 avenida da Liberdade, Lisbonne, www.mariajoaobahia.com.
Leita & Irmao
Maison de tradition, Leita & Irmao présente des bijoux mais ce que j’ai préféré c’est son orfèvrerie en argent : couvert, plats et des pièces exceptionnelles comme le rhinocéros inspiré de celui de Dürer. Leita & Irmao a reçu le titre de joaillier de la couronne en 1875.
Leita & Irma, 17 largo do Chiado, Lisbonne, www.leita-irmao.com.
Vista Alegre
Très belle porcelaine de cette manufacture créée en 1824. Le vaste magasin permet d’exposer une production raffinée, dans des registres très variés. Art de la table bien sûr, mais aussi objets de décoration, des rééditions de Rafael Bordalo Pinheiro aux créations d’artistes contemporains.

Célèbre manufacture de porcelaine portugaise, Vista Alegre présente ses collections dans un magasin à la hauteur de ses créations.

Idée de décor originale, un pan de mur à l’étage de la boutique de Vista Alegre est composé d’un amoncellement de chutes de fabrication en porcelaine.
Vista Alegre, 20/23 largo do Chiado, Lisbonne, www.vistaalegreatlantis.com.
Paris em Lisboa
Magasin de linge et d’accessoires de maison. Belle offre de produits traditionnels haut de gamme avec, notamment, tout en ensemble de brosses et de pinceaux et un assortiment des meilleures marques de savonnettes made in Portugal.
Paris em Lisboa, 77 rua Garrett, Lisbonne, www.parisemlisboa.pt
Sapataria do Cormo
Un savoir-faire traditionnel pour des chaussures de qualité depuis 1904. Du classique revisité avec des derbies, des bottes, entre autres.
Sapataria do Carmo, 26 largo do carmo, Lisbonne, www.sapatariadocarmo.com.
Zilian
Grand choix de chaussures d’un excellent rapport qualité/prix. Chacune doit pouvoir y trouver son bonheur : sport ou ville dans un registre bien actuel.

Zilian, une bonne adresse pour découvrir des chaussures dans des styles différents mais contemporains.
Zilian, 112-118 rua Garrett, Lisbonne, www.zilian.com.
Cubanas
Une marque de chaussures dont on parle beaucoup. Sympathique et jeune mais attention certains modèles ne sont pas en cuir.
Cubanas, 12A rua Serpa Pinto, Lisbonne, www.cubanas-shoes.com.
Luvaria Ulisses
Une minuscule boutique spécialisée dans des gants en cuir aux finitions très soignées. Une curiosité en soi car dans cette boutique lilliputienne, il n’y a de la place que pour le vendeur derrière son tout petit comptoir et une cliente. Si celle-ci vient avec une amie ou son époux, le deuxième visiteur doit se tenir sur le pas de la porte pour pouvoir jeter un coup d’œil aux essayages.
Luvaria Ulisses, 87 A rua do carmo, Lisbonne.
A Vida Portuguesa
L’endroit idéal si vous voulez rapporter des souvenirs authentiquement portugais et de bon goût. La boutique cultive l’esthétique vieil entrepôt revu et corrigé au goût du jour avec l’ancienne caisse à gauche de l’entrée, le comptoir en bois et les étagères. Petites choses brodées, plaids, céramiques de Rafael Bordalo Pinheiro, savonnettes, crèmes pour les mains et le visage, petits carnets, confiserie, conserves, huiles et vinaigres, ustensiles de cuisine. Le personnel n’est pas toujours charmant mais…
A Vida Portuguesa, 11 rua Anchieta, Lisbonne, www.avidaportuguesa.com.
Conserveira de Lisboa
Le Portugal est un pays tourné vers la mer. Pas étonnant qu’il ait une tradition culinaire basée sur les poissons. A la Conserveira de Lisboa, vous trouverez toutes sortes de conserves –beaucoup de sardines- à ramener dans vos valises. Dommage que ce soit un peu lourd. Les boîtes de conserve vous attendent en rangs serrés sur les étagères.
Conserveira de Lisboa, 34 rua dos Bacalhoeiros, Lisbonne, www.conserveiradelisboa.pt.
Cafés et thés à Lisbonne
Confeitaria Nacional
Pâtisserie qui régale depuis 1829 les gourmands de Lisbonne, la Confeitaria Nacional est incontournable. A l’étage, un self service de bon aloi vous permet de déjeuner rapidement dans un cadre agréable.
Confeitaria Nacional, 18 B/C praça da Figueira, Lisbonne.
Versailles
Charmant salon de thé avec ses vitraux, ses chaises en cuir repoussé marqué aux armes du Versailles. En ayant beaucoup entendu parler, je voulais faire une halte dans cet établissement renommé. Comme il est excentré, si vous ne voulez pas perdre trop de temps ou vous égarer, sachez que la station de métro Saldanha a une sortie à quelques mètres.
Versailles, 15A avenida da Republica, Lisbonne.
Pasteis de Belem
A ne manquer sous aucun prétexte quand vous allez du côté du monastère Jeronimos. Vous dégusterez là les pasteis de Belem, de succulents petits gâteaux au cœur moelleux dans une très fine coque de feuilleté croustillant à saupoudrer de sucre glace ou de cannelle. Si on en trouve ailleurs à Lisbonne, ceux-ci sont faits selon la recette mise au point par les moines en 1837 pour survivre après la fermeture des couvents en 1834 suite à la révolution de 1820. Cette recette est bien évidemment restée secrète et inchangée. Mais ces gâteaux se méritent. Il faut faire la queue sur le trottoir pour pouvoir en emporter ou attendre que les gardiens du temple vous laissent vous installer dans l’une des salles habillées d’azulejos. Car malgré le nombre impressionnant de places offertes dans le dédale de salles, les places sont prises d’assaut.
Pasteis de Belem, 84/92 rua de Belem, Lisbonne, www.pasteisdebelem.pt.
A Brasileira
Ce sympathique café est connu pour avoir été fréquenté par des écrivains et par Fernando Pessoa dont la statue se trouve sur la terrasse. Les touristes aiment bien se faire photographier à côté de lui.
A Brasileira, 120-122 rua Garrett, Lisbonne.
Mon restaurant à Lisbonne
Découvert par hasard, Madeira Pura fut une très bonne surprise. Ce petit restaurant de l’Alfama est spécialisé dans la cuisine de Madeire et connu pour son punch maison. Nous avons été accueillis par Ilda qui nous a expliqué la philosophie maison et montré le livre d’or du restaurant qui s’étale sur murs et le comptoir. Les clients satisfaits y ont laissé leurs impressions. Le pain maison intègre des patates douces et est cuit sur une pierre. Conseillés par Ilda, nous avons pris de l’espadon qui nous a été servi frit et présenté sous formes de sandwiches dans une petite corbeille en osier habillée d’un linge. Simple mais frais et délicieux.
Madeira Pura, 72 et 74 rua do Terreiro de trigo, Lisbonne.
Mon hôtel à Lisbonne
L’Avenida Palace
Un hôtel historique idéalement placé. Inauguré en 1892 sous le nom de Grande Hotel Internacional, il a accueilli au fil du temps la noblesse européenne, des diplomates, des artistes, des écrivains, des espions et même Hirohito, en 1937, pour son voyage de noce. Rebaptisé en 1893 Avenida Palace, il a été entièrement restauré à partir de 1964 tout en gardant son cachet de palace. La salle de restaurant qui sert pour le petit-déjeuner est magnifique avec ses hauts plafonds et donne sur la place dos Restaudores. Le petit-déjeuner est varié et raffiné. Le personnel est à l’écoute. Depuis les chambres, lorsqu’elles sont dans des étages supérieures, on a de belles vues sur la ville, notamment sur le château Sao Jorge. Petit inconvénient, cet hôtel est à la croisée de tous les modes de transports en commun et on entend un peu le bruit du métro dans les chambres.
Pour en savoir plus, voir l’article qui lui est consacré.
Avenida Palace, 123 rua 1er de Dezembro, Lisbonne, www.hotelavenidapalace.pt.
Bon à savoir
Lisbonne est une ville assez étendue. Sa visite même partielle, comme toute visite touristique, prend du temps pour plusieurs raisons. Sa topographie particulière avec ses collines ralentit le rythme et certains monuments qu’on ne peut pas ignorer se trouvent à une distance importante du centre ville. Prévoyez donc un séjour un peu plus long que ce que vous envisagez habituellement pour vos city breaks.
Il existe une heure de décalage horaire entre la France et le Portugal.
Les taxis sont peu chers à Lisbonne. Les prix sont variables nous avons payé à l’aller 23 euros depuis l’aéroport. Au retour, à un moment de très faible circulation, le chauffeur nous a demandé 11 euros. Mais il y a aussi l’Aerobus qui dessert le centre ville pour 3,50 euros.
Les cartes visa sont loin d’être acceptées partout.
Par exemple, pour acheter les tickets de métro, les distributeurs automatiques ne les prennent pas. En ce qui concerne le métro, il ne faut pas jeter la carte de transport d’une part car elle est demandée pour sortir et permet de faire ouvrir les portes automatiques, d’autre part elle sert de support pour recharger le nombre de transports que l’on souhaite acheter par l’intermédiaire des automates.
Aller à Lisbonne
Au départ de Bordeaux, nous avons pris un vol direct d’EasyJet. Evidemment, on arrive en milieu de journée et on repart de bonne heure, ce qui fait presque perdre une journée sur place mais le vol direct est malgré tout très pratique. L’arrivée à Lisbonne est un peu rude, non pas à cause d’EasyJet mais de l’organisation de l’aéroport. Un bus vient chercher les passagers au pied de l’avion pour les ramener vers l’aéroport lui-même. Rien d’anormal jusque là. Le problème, c’est lorsqu’on sort de l’autobus sous une halle ouverte mais où les véhicules laissent tourner leur moteur. On y suffoque horriblement même lorsque la température extérieure est fraîche. Les conditions d’accueil laissent vraiment à désirer et pourraient poser un problème de santé aux enfants, aux personnes âgées ou fatiguées. A revoir totalement.
A lire pour se mettre dans l’ambiance
Lisbonne par Pessoa,
Les romans d’Eça de Queiroz dont les Maïa et le Comte d’Abranhos.
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