Expositions

Vassily Kandinsky, ses années parisiennes

L’exposition du musée de Grenoble « Kandinsky, les années parisiennes (1933-1944) » rend un bel hommage à cet artiste russe et à sa dernière période de création puisqu’il décède en 1944.

Composition IX, Vassily Kandinsky

Composition IX, 1936, Vassily Kandinsky.
Huile sur toile, 113,5X195 cm. Musée national d’art moderne/CCI Centre Georges Pompidou, Paris. Photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN Grand Palais/Droits réservés.

Artiste russe né à Moscou en 1866, Vassily Kandinsky fait l’objet d’une exposition organisée par le musée de Grenoble, centrée sur ses dix dernières années qui coïncident avec son séjour en France. Cet artiste qui s’est tout d’abord engagé dans des études de droit et de sciences économiques avant de s’orienter vers la peinture. Vassily Kandinsky a bougé tout au long de sa vie et a connu l’exil. Il vit notamment à Munich où il devient l’élève de Franz von Stuck, revient à Moscou en 1914 à cause de la Première Guerre mondiale mais repart en Allemagne en 1922 pour enseigner au Bauhaus à Weimar qui est fermé en 1932 par les nazis et transféré à Berlin où sa disparition définitive est entérinée en 1933. Ce qui amène Kandinsky à s’installer à Neuilly-sur-Seine. Ces demeures sont que des points d’encrage entre ses multiples voyages. Il obtiendra la nationalité française en 1939. Et c’est en 1944 qu’il meurt à son domicile.

Bleu de ciel 1940, Vassily Kandinsky

Bleu de ciel, 1940, Vassily Kandinsky.
Huile sur toile, 100X73 cm. Musée National d’art moderne /CCI Centre Georges Pompidou, Paris. Photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN Grand Palais/Philippe Migeat.

Ses dix dernières années à Paris sont riches de rencontres avec les artistes abstraits et surréalistes sans qu’il puisse être franchement rattaché à l’un de ces deux courants. Il apporte sa propre vision de la peinture s’éloignant même de ses interprétations antérieures plus géométriques.

Accord réciproque 1942 Vassily Kandinsky

Accord réciproque, 1942, Vassily Kandinsky.
Huile et ripolin sur toile, 114X146 cm. Musée National d’art moderne/CCI Centre Georges Pompidou, Paris. Photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais/Georges Meguerditchian.

Il joue désormais avec des formes libres peut-être inspirées de la botanique, de l’embryologie et de la zoologie qui le passionnent et a recours à une palette de tons doux et lumineux. J’avoue avoir une véritable prédilection pour les œuvres de Kandinsky de cette période au cours de laquelle l’artiste a laissé son imagination s’exprimer pleinement. Le ton est libre, dégagé de tous les carcans, de toutes les influences.

Groupement 1937, Vassily Kandinsky

Groupement, 1937, Vassily Kandinsky.
Huile sur toile, 146X89 cm. Moderna Musset Stockholm, Suède. Photo Prallan Allsten/Moderna Museet.

L’exposition du musée de Grenoble rend compte des dernières orientations de Vassily Kandinsky grâce aux nombreux tableaux qui ont été rassemblés et mis en perspective. Le catalogue édité par Somogy restitue cette richesse par la qualité des documents –photos ou tableaux- reproduits, par les repères biographiques, les extraits de correspondance, les rappels sur le contexte artistique parisien et international présentés de façon chronologique.

Entassement réglé 1938, Vassiyl Kandinsky

Entassement réglé 1938, Vassily Kandinsky.
Huile et ripolin sur toile, 116X89 com. Musée national d’art moderne/CCI Centre Georges Pompidou, Paris. Photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais/Bertrand Prévost.

Les notices des œuvres rédigées par Sophie Bernard et Guy Tosatto donnent les clés pour aller plus loin dans la compréhension de Vassily Kandinsky.

Exposition jusqu’au 29 janvier 2017.

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