Fantastique ! L’estampe visionnaire de Goya à Redon, une exposition et un univers dans lesquels on plonge avec fascination
Cette exposition parfaitement orchestrée qu’on peut voir à la galerie des Beaux-Arts de Bordeaux sur le thème des estampes fantastiques, au XIXème, influencées par le romantisme dans ses différentes phases trouve à Bordeaux un écho particulier. Goya y a passé ses dernières années et Odilon Redon y est né.
Et tous les deux ont su manier le noir au service de l’imaginaire et du fantastique avec un rare talent. Cette exposition qui a déjà été présentée à Paris au Petit Palais a été montée par Valérie Sueur-Hermel, conservateur en chef au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), à partir des fonds de la BNF.
S’appuyant sur différentes techniques de reproduction, ces estampes puisent souvent leur inspiration dans la littérature de l’époque. Le diable, les monstres sont des thèmes récurrents.
La présentation est chronologique et commence avec Le sommeil de la raison engendre des monstres de Goya. Eugène Delacroix, Louis Boulanger, Jean-Jacques Grandville, Gustave Doré, Charles Meryon, Félix Bracquemond, Rodolphe Bresdin et Odilon Redon, entre autres, apportent leur vision personnelle du fantastique. Il y a même l’unique eau-forte connue de Paul Gauguin.
Tout cela en noir. Une exception, La mort en fourrures d’Eugène Delâtre, une eau-forte et aquatinte dont la création est estimée autour de 1897. Saisissante, cette représentation de la mort présente la femme comme éminemment dangereuse pour l’homme. Le thème de la femme fatale ne se limite à pas cette seule estampe…
Et pour éviter les confusions, des précisions techniques sont apportées à la fin de l’exposition. Derrière l’estampe, terme générique, qui recouvre différents moyens de reproduction, plusieurs catégories sont déterminées en fonction du support sur lequel travaille l’artiste et de l’outil qu’il utilise : gravure sur bois, taille-douce, lithographique, eau-forte ou aquatinte. Une exposition où l’imagination –un peu torturée- et le talent sont au rendez-vous et qui reflète quelques noirceurs de l’âme humaine. Mais on pénètre avec délice dans cet univers si sombre et si onirique à la fois.
Fantastique ! L’estampe visionnaire de Goya à Redon, galerie des Beaux-Arts de Bordeaux, jusqu’au 26 septembre.
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