Moscou fait partie de ces villes où l’empreinte de l’histoire est particulièrement forte. Architecture, ambiance, tout rappelle les grandes étapes de la vie de la capitale de la Russie. S’y promener, entre bâtiments soviétiques massifs et délicates églises aux bulbes colorés, constitue un parcours initiatique pour le voyageur un peu curieux. Et les briques rouges du Kremlin impressionnent définitivement la rétine et le souvenir même quand on prend la peine de s’en écarter.

Le Kremlin vu depuis le quai Sainte-Sophie. Pour moi, l’un des plus beaux points de vue sur le Kremlin.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Moscou, ville de contrastes
Moscou offre un mélange de genres étonnant avec des cohabitations surprenantes.
La Place Rouge en est un bel exemple avec le mausolée de Lénine, construction lourde aux arrêtes vives où repose l’un des hommes qui a banni du pays la religion, « cet opium du peuple », et les deux cathédrales –de Kazan et Basile-le-Bienheureux– à chaque extrémité ainsi que la petite chapelle de la Vierge d’Ivéria qui confèrent à l’esplanade une touche de fantaisie et de couleurs et surtout attirent les fidèles.
Ils ont retrouvé le droit de pratiquer leur foi et le font avec une grande ferveur. On peut aussi apercevoir de petites églises qui ont échappé on ne sait comment à la destruction et qui sont encerclées par de hauts immeubles.

Petite église englobée dans des constructions postérieures pus ou moins anciennes à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
A Moscou, beauté et laideur se côtoient en permanence.

Monastère de l’Ephiphanie à Moscou d’un rose soutenu très gai.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Ainsi, l’Hôtel Métropol, bel ensemble Art nouveau, fait face à un ensemble ingrat et lourd qui a été posé devant la Place Rouge. Occupée, pour partie, par le Four Seasons, cette grosse construction avait été commandée par Staline qui voulait qu’un grand hôtel soit créé à cet endroit. Malheureusement, Staline ne comprenant pas qu’il fallait qu’il choisisse entre les deux projets qu’on lui proposait a validé les deux. Personne n’ayant osé lui faire remarquer son erreur, le bâtiment est mélange des deux projets… Dans ces conditions, on peut même s’étonner que l’édifice ne soit pas plus bizarre.

Ensemble massif qui mixe deux projets architecturaux pour le grand hôtel que voulait créer Staline.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Les traces du communisme ne sont jamais très loin. Ainsi, sur le bel immeuble de l’Hôtel National, à l’angle de Tverskaïa et d’Oktony Riad, de facture classique, le fronton en mosaïque est une ode aux travailleurs.
Le gigantisme de Moscou est bien visible dans cette rue Tverskaïa où les immeubles, souvent percés d’une arche en leur milieu et dont la façade fait plusieurs dizaines de mètres, correspondent à plusieurs numéros.
Quand vous apercevez le numéro 20 par exemple, ne croyez pas que vous allez vite arriver au 60. Il vous faudra marcher un bout de temps avant d’y arriver.
Moscou, c’est aussi une grande métropole où le luxe déferle. Le Goum, le Tsum et le Passage Tretiakov, notamment, regorgent de marques internationales haut de gamme les plus réputées tandis que, tout près, des femmes avec seulement un balai et une brouette nettoient les rues de la neige, du verglas ou du sel qu’elles ont répandu pour les faire fondre, comme elles le faisaient il y a des décennies sans l’aide d’aucun engin moderne pour leur faciliter la tâche.

Pas de machine pour nettoyer les rues. Le recours au travail manuel persiste à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le conducteur d’un bus alimenté à l’électricité remet lui-même en place les perches le reliant aux caténaires.

Remise en place à la bonne franquette des perches d’alimentation d’un bus à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
A Moscou, hôtels de classe internationale et restaurants huppés créés ou réhabilités sont autant de lieux protégés, à l’ambiance feutrée qui rendent d’autant plus frappante la dureté des larges avenues où circulent à vive allure les voitures. Le piéton doit emprunter des passages souterrains pour traverser ces voies qui ne sont pas faites pour lui, les feux ne servant qu’à réguler la cohabitation des voitures. Ces exercices de descente et de montée rendent la visite de Moscou assez fatigante et expliquent, en partie, la rareté de la population âgée au cœur de la ville qui doit être par ailleurs trop chère pour des retraités.
Et, en plein Moscou, des cheminées industrielles crachent de gros jets de vapeur tandis que des grues peuplent son horizon. Car les constructions vont bon train à Moscou, y compris dans l’enceinte du Kremlin. La ville est parsemée d’immenses chantiers et d’énormes pâtés de maisons sont sous bâche attendant une restauration qu’on espère imminente. Mais on sait que les Moscovites peuvent aller très vite.
Ainsi la Cathédrale du Christ-Sauveur rasée par Staline pour en faire une piscine a été reconstruite à l’identique. La Porte de la Résurrection remontant à 1680 et la Cathédrale de Kazan qui ferment la Place Rouge détruites par Staline pour que les chars, les cortèges puissent passer ont été recréées.
Pendant notre séjour en février 2016, le maire de Moscou a, en une nuit, fait détruire au bulldozer deux cents kiosques se trouvant à la sortie du métro et qui servaient de commerces de proximité.
Et, dans cette capitale, les militaires et la police restent très présents beaucoup plus qu’à Saint-Pétersbourg.

Une colonne de militaires empruntant le Passage Tretiakov à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Les incontournables de Moscou
La Place Rouge bien évidemment, vaste esplanade bordée sur sa longueur par les murs du Kremlin d’un côté et par le Goum de l’autre, avec à une extrémité la Porte de la Résurrection et le musée d’Histoire et à l’autre la Cathédrale de Basile-le-Bienheureux. C’est le rendez-vous des touristes.

Près de la Place Rouge, des groupes déguisés pour attraper les touristes voulant se faire photographier en leur compagnie.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
On a l’impression que certains ne voient rien d’autre de cette ville tentaculaire.

Passage entre le musée d’Histoire et les murs du Kremlin pour aller vers la Place Rouge à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La Cathédrale Basile-le-Bienheureux fait toujours son effet même si on l’a vue sur quantité des photos. Ses bulbes richement ornés et travaillés aux couleurs vives continuent à être aussi flamboyants qu’à sa construction en 1561.

Couloirs étroit à l’intérieur de la Cathédrale Basile-le-Bienheureux à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Riches décors de la Cathédrale Basile-le-Bienheureux à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
L’intérieur tout en couloirs étroits et petites pièces constituant un labyrinthe est décoré de motifs floraux.
Le Kremlin, siège du pouvoir derrière ses hautes murailles reste assez impénétrable.

Promenade nocturne dans le Jardin Alexandre, le long des murs du Kremlin à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Bien sûr, on peut rentrer dans son enceinte, s’émerveiller sur la place des Cathédrales et s’étonner d’un tel rassemblement de lieux de culte. Mais la Cathédrale de l’Archange, la Cathédrale de l’Annonciation, la Cathédrale de la Dormition et l’Eglise de la Déposition ont chacune un rôle bien défini.
L’une est la nécropole des métropolites et des patriarches de Moscou, l’autre est l’église privée des grands princes et des tsars de Russie pour leur cérémonies familiales, une autre enfin est la nécropole des princes de Moscou et des premiers tsars de Russie. Cependant on ne peut visiter qu’une petite partie de chaque église.
A voir aussi, le Palais des Armures qui, contrairement à ce que ce nom pourrait faire croire n’est pas consacré qu’aux armures (il y en a quelques-unes), mais contient surtout de merveilleuses pièces d’orfèvrerie.
Le Fonds des diamants renferme de très beaux bijoux d’une valeur inestimable. Si vous manquez de temps pour faire les deux visites, préférez le Palais des Armures où sont exposés des objets exceptionnels qui vous éclaireront sur l’histoire de la Russie.

Au premier plan, la Cathédrale de l’Archange au Kremlin, à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Mais je me suis sentie frustrée en sortant du Kremlin car, ayant tourné autour de ses murailles pendant plusieurs jours, je pensais découvrir un ensemble assez grandiose. Or, la visite est cantonnée aux seuls musées et aux cathédrales.

Au premier plan, la Cathédrale de l’Archange au Kremlin, à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Il est vrai que le Kremlin continue à abriter des services de l’Etat et qu’on ne peut pas laisser les touristes gambader partout.

Des bâtiments du Kremlin que j’aurais aimé aller voir de plus près mais j’ai dû obéir aux ordres de ne pas aller plus loin.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Surtout, ne prenez pas la précaution de réserver et d’acheter vos billets pour les musées. D’une part, le site fonctionne assez mal et il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour finaliser le paiement, d’autre part, c’est totalement inutile. Je pensais passer la veille aux guichets pour récupérer mes billets et entrer directement au Kremlin le lendemain car les billets ne sont pas valables pour toute une journée mais seulement pour un créneau horaire. Idée tout à fait idiote !
On ne peut acheter ou retirer ses billets que le jour de la visite. N’ayant pas compris du premier coup ce petit détail, j’ai mis dans un état de fureur indescriptible la guichetière qui s’est mise à hurler. Une expérience pas très agréable. Ce qui m’a consolée, c’est que des visiteurs russes qui étaient derrière moi ont, eux aussi, attiré ses foudres. Elle vociférait si fort que je l’entendais depuis l’autre bout du hall.
Le Bolchoï, une référence en matière de spectacles classiques. Mais j’étais épuisée après mes longues marches de la journée pour avoir envie de sortir le soir.
La Loubianka, vaste bâtiment à la sinistre réputation, abrita la police secrète. On ne peut pas s’empêcher de la regarder avec un petit frisson. Cet immeuble lourd et imposant a pourtant eu une autre vie avant de devenir la Loubianka.
C’était, si j’en crois certaines de mes lectures, le siège en Russie d’une compagnie d’assurances anglaise. En face, un charmant ensemble de 1845 en briques rehaussées de rouge ou enduites de roses est signalé comme un bâtiment historique mais je n’ai pas pu l’identifier.
La rue Arbat est une longue rue piétonne de Moscou qui permet de se mêler aux Moscovites.
Elle est bordée de très beaux bâtiments ou de constructions un peu improbables comme cet établissement que j’ai aperçu dans une rue adjacente.

Un établissement assez curieux près de la rue Arbat à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Mes coups de cœur à Moscou
La Galerie Tretiakov est le musée que j’ai privilégié à Moscou pour plusieurs raisons. Le bâtiment en lui-même reconstruit entre 1902 et 1904 par Viktor Vasnetsov est déjà une œuvre d’art évoquant l’architecture traditionnelle russe.
Les collections léguées en 1892 par l’industriel Tretiakov à l’Etat renvoient à la culture russe et surtout plusieurs salles sont consacrées à un peintre russe que j’apprécie tout particulièrement, Mikhail Vrubel (1856-1910), dont les pièces en céramiques sont aussi étonnantes.

Cheminée en céramique créée par M. Vrubel et exposée à la Galerie Tretiakov à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La Maison Gorki est la seule maison musée que j’ai visitée à Moscou où il existe quantité de maisons d’artistes.
Mon intérêt n’était pas lié à la personnalité de Gorki mais à Chekhtel, un architecte russe bien connu pour ses réalisations Art nouveau. La rampe d’escalier est étonnante, les vitraux magnifiques et les détails soignés. L’entrée est gratuite mais on paie pour tout : pour les protège-chaussures en plastic, le vestiaire, l’autorisation de prendre des photos. Et à l’étage où se trouve la chapelle secrète, on paie à nouveau pour faire des photos. Etonnant, les parties qu’on ne visite pas sont fermées par un sceau tout comme les portes de placards qui longent l’escalier.
Vous trouverez plus de détails sur cette Maison musée Gorki et sur l’Art nouveau dans l’article Moscou Art nouveau.
La place aux trois gares était inscrite dans mon circuit. La place Komsomolskaïa est entourée de trois gares, ce qui n’est déjà pas commun.
Et elles ont chacune une forte personnalité : la gare de Kazan néo-russe, la gare de Saint-Pétersbourg d’esprit Renaissance et la gare de Iaroslav, magnifique réalisation Art nouveau de Chekhtel.
Le bâtiment avec ses céramiques et ses piliers a malgré tout dû se plier aux contraintes politiques avec la faucille et le marteau intégrés dans ses décors.
Le Domaine Kirillov créé par Averk Kirillov (1657), jardinier du tsar est un petit bijou avec son palais et son église.
Il se trouve sur l’île qui fait face au Kremlin, au milieu de la Moskova.

Tour en bois du Domaine Kirillov à Moscou, où les cloches sont sonnées pour attirer les fidèles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Difficile d’imaginer qu’on va trouver cette petite propriété pleine de poésie dans ce secteur où abondent les friches industrielles.
Malheureusement, une rangée de HLM à la façade triste sert d’arrière-plan au domaine. La rencontre de deux mondes si différents.
Cette ancienne coupole en vitraux qui représente le monde, les astres se trouve dans le Jardin Alexandre et surmonte une galerie marchande souterraine.
Dans la journée, elle est déjà belle mais la nuit, éclairée de l’intérieur, elle est chatoyante.
Le Palais Romanov du XVI ème siècle est une demeure modeste à côté du Kremlin où la famille s’installa au début du XVII ème siècle.
Visiblement, les voyageurs ne s’y ruent pas. Nous étions seuls à visiter le palais. D’où, le risque de glisser sur les marches verglacées de la cour intérieure non nettoyées. Ce palais montre les conditions de vie des nobles à cette époque en Russie.
Les pièces, en dehors de la salle à manger, sont petites, basses de plafond, les escaliers étroits. Et le sort des femmes dont les appartements sont habillés de bois ne semblait pas très enviable.
Elles étaient confinées dans cette partie du palais avec les enfants et s’occupaient en brodant ou en tissant.
La demeure d’Arseny Morozov est le genre de construction qui me fascine.
Une véritable folie architecturale qui ne passe pas inaperçue.
L’histoire raconte qu’Arseny Morozov voulait laisser une trace en construisant une maison étonnante.

Un gros noeud en guise de décor de la maison d’Arseni Morozov à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Il parcourut l’Europe avec l’architecte Mazyrin, à la recherche d’idées originales. Il fut séduit par le château de Sintra et s’en inspira.

Très riche décor de cette fenêtre en relief de maison d‘Arseny Morozov à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La maison achevée en 1899 fut vivement critiquée. Sa mère aurait dit « Je savais que tu étais fou, maintenant tout le monde est au courant ».
Les Sept sœurs de Staline qui cernent Moscou avec leur pointe effilée ont un petit air gothique.
Elles ont été construites très rapidement après-guerre, Staline voulant laisser des traces bien visibles de son action.
Le Palais Ioussoupov derrière ses grilles semble abandonné.
Mais je n’aurais pas pu venir à Moscou sans aller jeter un coup d’œil sur cet étrange bâtiment orange avec ses cheminées à damiers.

Une petite forêt de cheminées sur le Palais Ioussoupov à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Après avoir vu le Palais Ioussoupov de Saint-Pétersbourg, je ne pouvais pas faire l’impasse. A Moscou, la construction est plus modeste mais ne manque pas de charme.
La statue de Pierre Le Grand se dresse fièrement au bord de la Moskova. J’ai trouvé cette sculpture de 98 m de haut de Zurob Tseretelli assez amusante.
Mais, depuis sa création en 1997 pour célébrer le tricentenaire de la flotte russe, elle est fortement décriée. Il était question de la détruire il y a une dizaine d’années mais elle est toujours là, contre vents et marées.
Le métro à Moscou
Le métro de Moscou est d’un luxe inouï. C’est bien connu mais on ne s’en lasse pas.
Il devait être un palais pour le peuple et il l’est. Décors divers, mosaïques, statues, lustres, marbre et dorures tout est magnifique.
Et il faut souligner que, très fréquenté, il est d’une propreté irréprochable.
Exemple à suivre. J’aurais voulu faire le tour des stations les plus réputées mais je n’ai pas pu aller jusqu’au bout de mon programme. Novokuznetskaïa est orné de tableaux en mosaïques d’une remarquable finesse. Ils ont été créés par Vladimir Frodov à Leningrad pendant le siège. La tâche fut si lourde dans une ville assiégée où la population mourait de faim que l’artiste est mort juste après avoir chargé ses mosaïques sur un bateau.

Ensemble de mosaïques de la station de métro Novokuznetskaïa à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
A Teatralnaïa, station la plus proche du Bolchoï, des caissons ont été aménagés dans lesquels se trouvent des figurines en porcelaine de Saint-Pétersbourg représentant la musique et la danse des différentes nationalités de la Russie.

Figurines en porcelaine de la station de métro Teatralnaïa, à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
D’un point de vue pratique, ces stations sont très profondes et les escaliers roulants sont d’une hauteur vertigineuse. Je suppose que les dames qui se trouvent en bas des escalators, dans une petite guérite, sont juste là pour les arrêter, en cas d’accident, car elles se refusent à répondre à la moindre question. Au croisement des lignes, il faut être vigilant puisque la station change de nom d’une ligne à l’autre.
Déception à Moscou
L’Hôtel Porokhovchtchikov réputé pour ses décors sur bois façon isba ne m’a pas éblouie.
Je pensais voir quelque chose de plus grandiose.
Haltes à Moscou
Le Café Pouchkine n’existait pas avant 1999.
Mais la chanson de Gilbert Bécaud a servi de prétexte à la création de cet établissement haut de gamme où tout respire l’opulence. Il semble être là depuis des siècles.
Service attentionné et précis, cuisine raffinée, mixant parfaitement les saveurs. Pas si cher que cela pour un moment de détente et de plaisir.
Octobre rouge est devenu un secteur branché de Moscou.
L’ancienne chocolaterie en briques rouges accueille désormais studios de créateurs, boutiques et restaurants, au bout du quai Sainte-Sophie.

Octobre rouge a gardé tout les attributs d’un site industriel.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Gros tuyaux en métal et gaines d’évacuation ont été conservées pour rappeler l’ancienne vocation industrielle du site. Des graffitis fleurissent un peu partout pour rehausser le côté créatif et alternatif de l’endroit.
Une palissade décorée annonce que le parking à vélos se trouve derrière. En semaine, à midi, le lieu était particulièrement désert.
Est-ce que le froid avait découragé la population bobo qui est censée y venir ?
My My une chaîne de restaurants russe en libre-service. Très pratique, peu cher, du choix.
Il y en plusieurs à Moscou. J’ai testé celui de la galerie marchande du jardin Alexandre. L’image de My My est une vache, d’où son nom. A prononcer meu-meu ou mou-mou, selon les Russes que j’ai interrogés.
Shopping à Moscou
Elisseiv à Moscou ne ressemble pas à l’établissement de Saint-Pétersbourg du même nom. Le second est une bonbonnière raffinée alors que la hauteur de plafond du premier lui donne une allure beaucoup plus majestueuse.
Même si je préfère le magasin de Saint-Pétersbourg, il faut bien admettre que celui de Moscou est aussi magnifique.
Avec ses grands vases japonisants placés tout autour, en partie haute et ses boiseries aux formes mouvementées. Mais l’un et l’autre offrent ce qu’il y a de mieux en matière de gastronomie, du caviar aux vins. Une épicerie fine à ne pas manquer.
Le Goum avec ses longues façades travaillées et ses grandes galeries parallèles éclairées par des verrières est un monument en soi.
Inauguré en 1893, il était alors le plus grand centre commercial du monde.

Galeries parallèles et sur plusieurs niveaux au Goum, à Moscou.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Une vaste coupole sur laquelle viennent se raccorder les verrières surplombe le centre du Goum.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Il a connu des passages à vide, c’est le moins qu’on puisse dire, mais il est redevenu l’endroit où il faut aller pour trouver les plus grandes marques internationales.
Le Tsum, moins imposant que le Goum, est malgré tout un grand magasin de bonne taille à la façade néo-gothique, face au Bolchoï.

Derrière la façade néogothique du Tsum, de très belles marques de prêt-à-porter et de cosmétiques internationales.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Il présente une sélection impressionnante de marques très haut de gamme. Un temple de la mode.
Le Passage Tretiakov qui se termine par une arche est aussi un refuge de choix pour les enseignes de luxe, du vêtement à la joaillerie.

Le Passage Tretiakov n’est pas très long mais la densité des magasins de luxe y est très forte.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Mon hôtel à Moscou
J’avais posé comme condition de descendre à l’Hôtel Metropol.
Il n’est jamais désagréable de loger dans un palace mais celui-ci me séduisait tout particulièrement parce qu’il est une des plus belles réalisations Art nouveau de Moscou. Ce fut un plaisir d’y passer quelques jours : cadre magnifique, service stylé.
A côté du Bolchoï et du Tsum, près de la Place rouge et de plusieurs stations de métro, il est en outre le point de départ idéal pour partir à la découverte de Moscou. Je lui consacrerai un article à venir pour tenter de montrer tout le charme qui ‘en dégage.
A savoir avant d’aller à Moscou
Lorsque nous avions visité Saint-Pétersbourg, j’avais essayé de me familiariser avec l’alphabet cyrillique. Effort tout à fait inutile puisque toutes les rues étaient sous-titrées en alphabet latin. Forte de cette expérience, je suis partie à Moscou sans rafraîchir mes connaissances. C’était une erreur. Les noms des rues sont inscrits sur les plaques en cyrillique uniquement et les plans dont je disposais dans mes guides ou qui m’ont été donnés en français ou en anglais ne donnent, pour la plupart, qu’une version en alphabet latin. Il faut donc arriver à faire coïncider les deux versions pour s’y retrouver. Quand il fait froid et qu’il neige, ce n’est pas toujours agréable.
A lire pour se mettre dans l’ambiance de Moscou
La littérature russe est abondante. On connaît ses auteurs qui font partie des grands classiques. Pour une approche moins académique : Une saga moscovite par Vassili Axionov, Folio.
Je me suis dis qu’un jour j’irai en Russie mais je suis plus emballée par St Petersbourg que par Moscou. Moscou me donne des frissons (dans le mauvais sens du terme) je ne sais pas pourquoi.
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Moscou est une ville très différente de Saint-Pétersbourg tant par son architecture que par son ambiance. J’ai eu beaucoup d’intérêt à visiter Moscou mais pas autant de plaisir qu’à déambuler à Saint-Pétersbourg. Moscou qui possède un très riche patrimoine m’a cependant donné l’impression d’une ville dure, un peu déshumanisée et les traces de certaines phases de son histoire difficile sont encore bien présentes. J’ai préféré Saint-Pétersbourg mais je ne regrette pas ma visite à Moscou, ne serait-ce que pour voir les contrastes entre ces deux villes russes. Si vous voulez jeter un coup d’oeil sur mes impressions sur Saint-Pétersbourg, voici le lien : http://wp.me/p3Y6sE-8Z
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