Oradea, une ville étonnante en Roumanie. C’est un véritable concentré d’architecture riche et variée où l’Art nouveau correspondant au boom économique qu’a connu Oradea à cette époque s’y est exprimé avec une belle vigueur.

L’ancien Palais Sztarill devenu l’Hôtel Astoria à Oradea fait face à un autre bâtiment Art nouveau, l’Hôtel Transilvania magnifiquement restauré, lui aussi.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
A quelques kilomètres de la frontière hongroise, Oradea laisse découvrir ses fastes d’antan. Je n’ai pas regretté d’avoir quitté Budapest et de parcourir près de 300 km pour visiter cette ville roumaine. J’étais très attirée par sa période Art nouveau mais elle ne fait que s’inscrire dans une longue tradition d’architecture de qualité et d’autres périodes ont aussi laissé de très belles traces.

La mairie d’Oradea construite en 1903 par Rimanoczy Kalman jr.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le tout compose une ville au patrimoine très dense dans le centre historique, qu’il s’agisse de bâtiments publics ou privés.

L’Aigle noir est sans doute l’ensemble le plus emblématique de l’Art nouveau à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Autre atout, Oradea est la ville natale des frères Vago, deux architectes de talent formés à Budapest. Le plus célèbre Joseph, qui a une carrière internationale, est mort à Salies-de-Béarn (Pyrénées Antlantiques) que j’aime tant.

Un immeuble pimpant occupé par la Société Générale et la BRD à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Impossible donc de ne pas succomber à l’attrait et au charme d’Oradea, en Roumanie, dont les riches heures Art nouveau sont notamment liées au dynamisme de sa communauté juive. Florissante, elle a fait construire de magnifiques maisons, de véritables palais. La diversité de sa population fut l’une des forces d’Oradea, favorisant les échanges. A noter, deux grands courants Art nouveau cohabitent à Oradea, l’un d’origine hongroise qui s’inspire du folklore et joue sur les courbes et les motifs floraux, l’autre plus typé roumain est plus strict, plus géométrique et se rapproche de la Sécession viennoise.

Avec ses cafés, la rue Republicii à Oredea permet de profiter des beaux bâtiments qui la bordent.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Traversée par la rivière Crisul Repede, Oradea qui a connu des heures sombres commence à remettre en valeur son patrimoine. Quelques très belles rénovations montrent le chemin et on attend avec impatience que toute la ville se transforme.
Elle pourrait devenir un haut lieu du tourisme culturel en Europe.
J’ai eu la chance d’être guidée par Ramona Novicov, universitaire et critique d’art spécialisée dans l’Art nouveau, qui s’est montrée d’une grande disponibilité, m’a fait bénéficier de ses commentaires et m’a permis de pénétrer dans des propriétés privées où je n’aurais pas pu pénétrer sans son aide. Elle met toute sa passion au service de sa ville qu’elle connaît parfaitement.
Oradea, une ville en re-devenir
Le complexe de l’Aigle noir ou Vulturul Negru est sans doute le bâtiment Art nouveau le plus emblématique d’Oradea.

La richesse des volumes et des décors caractérisent l’Aigle noir à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Surtout ne croyez pas certains guides ou sites qui y situent encore un hôtel. Il a disparu depuis longtemps. Ce grand ensemble terminé en 1908 et que l’on doit à Jakab Dezs Ö et Komor Marcell est pourvu de trois entrées. Ses grands volumes lui permettaient d’accueillir deux salles de cinéma – le Vidago et l’Urania-, un casino, deux cabarets, Bonbonnière et Cabaret blanc, un bar américain où l’on jouait du jazz, un hôtel, des cafés, une confiserie, une salle de lecture, des commerces, une banque et des logements. C’est dire s’il était un lieu d’animation à Oradea.

Les angles du complexe de l’Aigle noir à Oradea sont tout en rondeur.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Dodu, tout en rondeur, il est souligné à l’extérieur par des motifs en céramique en relief.

Entrée majestueuse de l’Aigle noir à Oradea avec un dessus de porte aux mouvements amples et des colonnes aux chapiteaux en céramique.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Détail des céramiques de couleur qui constellent la façade de l’Aigle noir à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’un des aigles en céramique -pas noir- que l’on peut distinguer sur la façade de l’Aigle noir à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
On peut le traverser grâce à des galeries courbes éclairées par d’élégantes verrières et un grand vitrail représentant l’aigle noir qui lui a donné son nom.

Vitrail de la galerie intérieure qui a donné son nom à l’Aigle noir à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Détail du vitrail de l’Aigle noir avec la date de la pose de l’original.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Au coeur de la galerie de l’Aigle noir, verrière centrale à partir de laquelle partent les différentes allées.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le vitrail n’est malheureusement pas d’origine mais été refait à l’identique. Une grande partie des bâtiments a été reprise par la télévision Digi24. La rénovation est exemplaire et respectueuse.

Détail du plafond du hall d’entrée de l’Aigle noir, dans la partie occupée par Digi24.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Cage d’escalier de l’Aigle noir rénovée par Digi24 à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Vitraux et frises, la restauration exemplaire de l’Aigle noir, dans la partie occupée par Digi24.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Les frises en haut des murs ont été restaurées et conservées même lorsque la distribution des pièces a changé.
Il reste du travail à faire sur l’Aigle noir puisque Digi24 n’en occupe qu’une partie même si elle est très importante. Dans les parties communes, les travaux se poursuivent et, sous le crépi, de magnifiques frises rehaussées d’or et d’argent viennent d’être mises à jour.
La Villa Darvas-Laroche, création des frères Vago en 1910-1911, s’inscrit dans un courant novateur de l’Art nouveau et cultive une certaine rigueur dans les formes.

La Villa Darvas-Laroche des frères Vago est l’une des réalisations architecturales fortes d’Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Section à colonnes et vitraux de la Villa Darvas-Laroche à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Balcon terrasse surmontant l’entrée de la Villa Darvas-Laroche à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Détail des mosaïques décorant les colonnes de la Villa Darvas-Laroche à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Mais le soin du détail est toujours là et les volumes de la façade lui donnent beaucoup d’originalité. Encore occupée par Judith Simon qui nous a très gentiment ouvert sa porte et dont de nombreux membres de la famille ont été décimés dans les camps d’extermination, cette maison doit être rachetée par la mairie pour la transformer en musée.

Dans l’entrée de la Villa Darvas-Laroche, émouvant souvenir. Cette plaque rappelle les personnes mortes dans les camps de la mort.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Vue sur la Synagogue depuis la Villa Darvas-Laroche à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Détail de la ferronnerie du balcon de la Villa Darvas-Laroche à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Personnalisation poussée de la Villa Darvas-Laroche. Les serrures sont marquées aux initiales de Darvas-Laroche avec un D et un L entremêlés.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Alfred La Roche était un banquier suisse de Bâle.

Grand cache-radiateur en cuivre de la Villa Darvas-Laroche à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Détail d’un vitrail à motif floral dans la Villa Darvas-Laroche.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Décor sur le thème des pommes de pin sur ce plafond de la Villa Darvas-Laroche à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Placard de la Villa Darvas-Laroche avec le motif du carré cher aux frères Vago.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Autre placard de la Villa Darvas-Laroche interprétant le carreau comme motif décoratif.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Cette fontaine avec son fond en céramique rouge rehaussée d’or est l’un des éléments décoratifs forts de la Villa Darvas-Laroche à Oradea.
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La Villa Darvas-Laroche a, elle aussi, été victime de la guerre. Le rez-de-chaussée a été occupé par forces nazies hongroises, par les communistes soviétiques et… par un club de football. Ils ont aussi créé le Palais Moskovits Adolf et fils, un immeuble d’angle dont la façade est habillée très sobrement de carreaux en céramique jaunes et verts.

Le Palais Adolf & Fils Moskovits à Oradea est un grand immeuble d’angle tout en fluidité et légèreté.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Les descentes d’eau font partie du décor de la façade du Palais Adolf & Fils Moskovits.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Les garde-corps des balcons reprennent l’un des tons des carreaux en céramique qui dessinent des trames de carrés sur la façade du Palais Adolf & Fils Moskovits à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le Palais Adolf & Fils Moskovits à Oradea. Assemblage de structures métalliques aériennes et sgraffites sous les avant-toits.
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Les descente d’eau sont traitées de façon à faire partie des éléments décoratifs.
Dans un registre Art nouveau plus classique, avec un décor floral et de belles courbes, le Palais Miksa Moskovits a été imaginé par Rimanoczy Kalman Jr.

Grande variété des décors du Palais Miksa Moskovits à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Décor floral très typé Art nouveau du Palais Miksa Moskovits à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Ce bâtiment d’angle se trouve rue Republicii, à un carrefour stratégiques puisque deux autres magnifiques immeubles y ont été construits : le Palais Stern avec ses motifs puisés dans le folklore qui rappelle bien l’architecture Sécession hongroise par les architectes de l’Aigle Noir et le Palais Apollo par Rimanoczy Kalman Jr. orné de stuc et de statuettes.
Le dernier étage bien éclairé accueillait des ateliers d’artistes. Moins démonstrative, la Maison Roth de l’architecte Mende Valer marie lignes droites et courbes des balcons.

Balcon avançant en demi-cercle avec bordure métallique de la Maison Roth.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Intéressante aussi et presque en face l’ancienne boutique de verre Deutsch avec sa façade comme brodée. Elle appartenait à la fabrique de verre du même nom qui se trouvait à une trentaine de kilomètres dans la forêt noire.
Le Parc Hôtel dont la construite remonte à 1915 est stupéfiant.

Le Parc Hôtel à Oradea est dans un état d’abandon inquiétant.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le Parc Hôtel était un grand ensemble avec des différents corps de bâtiment.
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Crocodiles et chiens ou loups toutes dents dehors sur la façade du Parc Hôtel à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Dans le jardin du Parc Hôtel à Oradea, un petit château avec une rampe bordée par des écureuils en métal peint. Un terrain de jeux fantastique pour les enfants.
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On ne connaît pas l’architecte qui l’a conçu mais cette construction reflète l’originalité de son propriétaire, Emil Weiszlovits très inspiré par l’exotisme. Des pierres appliquées légèrement en relief dessinent tout un bestiaire sur la façade. Et le centre d’Oradea possède d’autres immeubles qu’il ne faut pas négliger.

Belle bâtisse d’Oradea avec, entre les deux avancées, un balcon terrasse.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Une autre façade qui joue avec les lignes droites et les courbes, les avancées et les retraits.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Venise en Europe centrale avec le Palais Rimanoczy Kalman Senior à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
En dehors des immeubles dûment répertoriés, les maisons dans le secteur des rues Brasovuliu et Rovine sont au diapason.

A la découverte d‘Oradea. Cette rue est particulièrement agréable en raison de ses nombreuses plantations qui lui donnent un petit air champêtre.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Arcs arrondis, motifs en dentelle de pierre, une maison d’Oradea aux volumes bien équilibrés.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il suffirait de peu de choses pour que cette maison d’Oradea retrouve son charme d’antan.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Complexité de jeux de niveaux de la toiture pour cette maison d’Oradea pourvue d’un escalier extérieur protégé par une galerie à colonnes. Elle cultive le style néo-roumain, comme l’autre habitation présentée plus haut avec ses motifs en dentelle de pierre.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Dommage que cette construction d’Oradea soit si mal mise en valeur. Flirtant avec l’Art déco, ses lignes ont beaucoup de rigueur et d’élégance.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Bâtiments religieux, une architecture flamboyante à Oradea
Et il y a les bâtiments religieux –de culte ou administratifs- très nombreux à Oradea qui émaillent le paysage urbain.
Difficile de comprendre cette ville et ce qui fait son originalité quand on ne connaît pas quelques bribes d’histoire.

Dans le parc de la cathédrale catholique d‘Oradea, le Palais épiscopal.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le corridor des canons à Oradea, face à la cathédrale. C’est dans ce grand bâtiment aux 57 arches qu’était logé le clergé.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Car Oradea qui faisait partie de l’empire austro-hongrois a connu des bouleversements liés aux deux guerres mondiales avec des conséquences qui la marquent encore fortement. En 1930, cette ville de la province du Bihor comptait 27,7% de Roumains, 51% de Hongrois et 17,7% de juifs.

L’une des Synagogues d’Oradea. Au bord du Crisul Repede, le bâtiment de style mauresque est désaffecté. Elle va être transformée en complexe culturel. Les travaux qui sont bientôt terminés ont préservé son décor original.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Face à l’Aigle noir, le Palais du diocèse grec catholique dresse ses tours à Oradea. La place Unirii place en travaux de restauration a été conçue par Diuliu Marcu. La photo a été prise depuis le bâtiment de l’Aigle noir.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’entourage des ouvertures du Palais Rimanoczy, Palais du diocèse orthodoxe, a été traité avec un soin tout particulier.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Façade de l’Ecole normale grecque catholique d’Oradea sur laquelle se répondent colonnes et loggias. Construite par Anton Sallerbeck, élève et disciple d’Ion Mincu. Elle est très représentative du style néo-roumain.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’Ecole normale grecque catholique d‘Oradea dessinée par Anton Sallerbeck.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Aujourd’hui, Oradea compte près de 200 000 habitants : 70,4 % de Roumains et 27,5% de Hongrois. Si le maire est Roumain son premier adjoint doit être d’origine hongroise. La population est orthodoxe à 58,9%, catholique romaine à 11,2% et catholique grecque à 3,3%. C’est dire si les équilibres entre les nationalités et les religions ont été bouleversés.
Immeubles fantômes à Oradea
Si les rénovations qui viennent de se terminer rendent très évidentes la richesse architecturale d’Oradea, certains bâtiments n’ont pas encore eu cette chance et sont massacrés par des gros compteurs en façade raccordés par d’énormes tuyaux qui partent alimenter les logements. J’ai aussi été étonnée par un nombre assez important de bâtiments habillés de voiles qui leur donne un air fantomatique.

Voiles suspendus à la façade de cette belle construction d’Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Que doit-on en penser ? Est-ce pour préparer leur rénovation ou est-ce pour cacher leurs misères et protéger les passants de quelque chute de pierre ou de crépi ? J’espère qu’il s’agit juste d’une phase intermédiaire dans l’attente de jours meilleurs mais sur certains immeubles ces draperies qui partent en lambeaux semblent assez anciennes et ne laissent pas présager une rénovation imminente.
Mon hôtel à Oradea
Pour un séjour Art nouveau, l’Hôtel Astoria est tout indiqué.

Même lorsque la nuit tombe, les couleurs, les découpes des façades et la tourelle de l’Hôtel Astoria restent des éléments forts dans le paysage urbain d’Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
L’ancien Palais Sztarill construit entre 1902 et 1906 a été totalement rénové et cultive l’esprit Sécession. Il offre très bon niveau de confort pour un prix modique.
Les chambres assez spacieuses sont meublées avec goût.
Il est idéalement situé au cœur de la ville historique et met à disposition des clients un parking. A sa création, les étages étaient occupés par des appartements et le café Emke se trouvait au rez-de-chaussée. C’est là que le poète hongrois Ady Endre a rencontré son grand amour. Une adresse incontournable à Oradea.
Hôtel Astoria, 1 rue Teatrului, Oradea.
Mon restaurant à Oradea
Autre point de chute à Oradea, le Butoiul de Aur, un restaurant que nous a conseillé Ramona Novicov.

Salle de restaurant de l’ancien Hotel Rimanoczy, désormais le Butuoiul de Aur, à Oradea.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
L’ancien Hôtel Rimanoczy qui portait le nom de son architecte et propriétaire à la fois, avait été légué par ce dernier à la ville par testament. La salle de restaurant a conservé ses décors d’origine avec leurs ors et leurs courbes et des références variées car le bâtiment édifié entre 1892 et 1900 est de style éclectique.
Une bonne adresse pour découvrir la gastronomie roumaine. Quel que soit le circuit qu’on emprunte, il n’est jamais très loin.
Butoiul de Aur, 1 rue Iosif Vulcan, à l’angle de la rue Libertatii, Oradea.
A lire pour se mettre dans l’ambiance
1900, Architectura Oradeana, Architectura Europeana, Trasse Avantgardiste par Ramona Novicov, Editions Muzeului Tarii Crisurilor ;
Oradea around 1900, an architectural guide par Mircea Pasça, Editions Arca ;
Oradea (Album, coord. Aurel Chiriac), Editions Muzeului Tarii Crisurilor ;
Oradea-Architectura si decoratie Neoromaneasca, par Rodica Harca, Editions Muzeului Tarii Crisurilor ;
J’ai vécu si peu : Journal du ghetto d’Oradea par Eva Heyman, Editions des Syrtes.
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Vienne, la Ringstrasse a 150 ans
bonjour,
superbe reportage !
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Merci. C’était pour moi une très belle découverte bien que j’aie vu quelques photos avant de m’y rendre. J’aurais aimé y rester plus longtemps pour aller plus loin dans mes investigations.
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Extraordinaire !
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dieu que c’est beau, j’ai fais Riga, Bruxelles, et d’autres villes pour l’art nouveau c magnifique
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Oradea est une ville pleine de surprises pour les amateurs d’Art nouveau avec ces deux courants : l’Art nouveau d’inspiration hongroise (puisque la ville était hongroise à l’époque) et l’Art nouveau plus marqué par la Sécession viennoise. Je suis particulièrement sensible à l’Art nouveau imprégné de folklore hongrois qu’on retrouve bien évidemment à Budapest, à Szeged, toujours en Hongrie, et à Subotica et Palic en Serbie.
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Me encanta! …Yo tambien estubo en Arcadia! Yo tambien naci en Oradea….
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Esta ciudad es maravillosa.
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J’ai eu l’occasion de visiter trop rapidement cette superbe ville dont les richesses architecturales se découvrent à chaque coin de rue.
J’ai eu la chance d’avoir eu un professeur d’architecture Hongrois qui s’appelait Pierre Vago. Peut-être était-il de la famille évoquée dans ce reportage.
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Oradea recèle quantité de merveilles Art nouveau. Certains bâtiments magnifiques attendent d’être rénovés mais il semble que la population et les institutionnels ont pris conscience de la richesse de leur patrimoine. L’Aigle Noir a été merveilleusement réhabilité pour une grande partie et la ville a acheté récemment la Villa Darvas Laroche pour la transformer en musée Art nouveau et engager de grands travaux. Effectivement, Pierre Vago est le fils de Jozsef Vago, le plus connu des deux frères Vago. Quelle chance d’avoir pu suivre son enseignement !
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Bonjour et merci pour ces photos. Je commence cet été ma découverte de la Roumanie en passant par Oradea et je ne regrette pas d’avoir sélectionné cette ville au hasard simplement parce que son nom m’inspirait…
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Je pense que vous ne serez pas déçu. Oradea est une ville magnifique dont le patrimoine est réhabilité avec beaucoup de soins. Evidemment, cela prend du temps et tout n’est pas encore réhabilité mais cela n’empêche pas d’apprécier les richesses de cette ville.
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Thank you so much for presenting my city of birth in such flattering colors. Indeed, it’s a beautiful city, although, as children, we never realized its beauty. Now, almost 60 years after I left for America, you remind me of the beauty, the unusual contribution to the World of architecture, and to the special place Oradea/Nagyvárad has in history. You have done a brilliant job. In fact, I think your blog is much better than the article on the Art Nouveau European Route website’s “coupDefouet 24.”
Cliquer pour accéder à 24_the_route.pdf
Congratulations and, once again, thank you!
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You can’t imagine how glad I am to read what you have written about my article. I love Central Europe, this part of Europe with an extraordinary history, sometimes very difficult, sometimes very brilliant. And I try to understand what happened there. Oradea/Nagyvarad is a very interesting city once Hungarian, now Romanian. I knew that there was in Oradea a fantastic Art nouveau or Secession heritage and it is for this reason that I wanted to visit it. And it was a pleasure to discover all these fantastic buildings, far more fantastic that I imagined. And my friend Ramona helped me a lot. Thanks to her, I could enter buildings which were private and enjoy hidden jewels. And she showed me other types of architecture. You can be pride of your city of birth.
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Merci pour ce beau reportage. lors d’un voyage récent j’ai pu me rendre à oradea et en suis revenue enchantée .je ne connaissais pas .serais allée à oradea sans vous,c’est peu probable
Beaucoup de travaux partout dans la ville,bâtiments,voirie ce qui laisse présager une beauté retrouvée.la villa d’Arras-Laroche est en cours de restauration
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Je suis ravie que mon article vous ait incitée à visiter Oradea. C’est une ville qui a un énorme potentiel de tourisme culturel et qui n’est pas assez connue. Quand j’y suis passée, certains bâtiments avaient été magnifiquement restaurés mais beaucoup attendaient de retrouver leur splendeur d’origine. Vous me dites qu’il y a des travaux un peu partout et c’est tant mieux. Je devais y revenir il y a quelques mois. J’ai eu un empêchement mais j’espère avoir l’occasion de repasser par Oradea pour profiter de ce grand chantier de restauration et de mise en valeur.
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