Vienne est un ville qu’on redécouvre toujours avec plaisir. On se laisse prendre à son charme, qu’on s’y rende pour la première fois ou qu’on ait déjà visité la ville à plusieurs reprises. Sur la toile de fond de l’empire austro-hongrois, Vienne se pare de nouveaux atours.
Pour moi, Vienne c’est avant tout le Ring et le centre historique qu’il délimite depuis le 1er mai 1865, date de son inauguration. Le Ring, c’est 5,3 km bordés de majestueux bâtiments.
A noter parmi ceux-ci, l’ancienne Caisse d’Epargne construite un peu en retrait du Ring par Otto Wagner, l’Urania, qui abrite l’observatoire, édifié par l’un de ses élèves, Max Fabiani ou l’Opéra de Vienne.
A l’intérieur du Ring, le promeneur est roi car de nombreuses rues sont piétonnes, ce réseau de voies est d’ailleurs parcouru par quantité de calèches et, ce qui m’a surprise moi qui n’aime pas en général tout ce qui ressemble à des pièges à touriste, c’est qu’elles m’ont paru faire partie très naturellement du paysage et de l’atmosphère.

A l’intérieur du Ring, les chevaux sillonnent les rues de Vienne.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Dans mon esprit, Vienne reste associé au bruit des sabots des chevaux martelant le sol.
Mes déambulations à Vienne
Axes majeurs à l’intérieur du Ring, la Kärntner strasse, rue commerçante, et le Graben entre place et rue avec sa Colonne de la peste sont des points de repère à partir desquels vous ne pourrez jamais vous perdre.

Morceau d’une magnifique fresque en mosaïques de verre de Murano, 16 Karnternstrasse à Vienne.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Céramiques de Leopold Forstner, en haut d’un immeuble du Graben (numéro 16), à Vienne.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Quand vous aurez identifié la Hofburg, gigantesque palais impérial,
la cathédrale gothique Saint-Etienne dont les toits sont revêtus de tuiles vernissées
et l’Opéra sur le parvis duquel on peut assister gratuitement aux retransmissions sur écran géant des opéras et des ballets vous serez prêt à flâner sans vous encombrer d’un plan.
Au gré de mes promenades, j’ai pu voir le manège espagnol avec ses lipizzans, l’éblouissante horloge Art nouveau, Ankeruhr (10-11 Hoher Markt) construite entre 1911 et 1914 par Franz von Matsch,
descendre dans la Crypte des capucins où étaient enterrés les membres de la famille régnante des Habsbourg, m’étonner du contraste entre la Haas Haus moderne de Hans Hollein qui date de 1990

La Haas Haus, bâtiment contemporain à l’angle du Graben à Vienne.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
et l’opulent Palais Equitable des années 1880 qui se font face,
entrer au Dorotheum, célèbre salle de ventes aux enchères, me laisser surprendre par une église grecque de style byzantin (13 Flesmarkt)
ou tomber sur un immeuble de l’architecte slovène, Plecnik (6 Brandstätte). Pour être honnête, celui-ci, je l’avais cherché.
Et les façades des constructions méritent qu’on lève le nez pour en contempler les détails.
Mes musées à Vienne
Les grands musées sont tellement nombreux à Vienne qu’il faut trancher. Même si je le connaissais, je n’ai pas pu m’empêcher de revenir au musée des Arts appliqués de Vienne (MAK). Le bâtiment est superbe, les collections exceptionnelles sont magnifiquement présentées. Et surtout ses fonds sont riches en pièces du Wiener Werkstätte et en créations de style Sécession. On peut même y admirer le carton de la frise réalisée par Klimt pour la salle à manger du palais Stoclet à Bruxelles. Très intéressante aussi la collection de chaises Thonet. En début de visite, la reconstitution du cabinet de porcelaines du palais de Dubsky à Brno est renversante. Le cabinet est installé au milieu d’une grande salle et on peut admirer l’intérieur par les portes et les fenêtres.
L’Albertina n’est pas seulement un musée où l’on peut voir le fameux « Lièvre » de Dürer et des expositions temporaires de très haut niveau, c’est aussi un palais des Habsbourg et pas de moindres. Les salles d’apparat sont parées de tentures chatoyantes, de parquets en marqueteries et de cheminées.
J’ai tout particulièrement apprécié le cabinet Wedgwood, plus intimiste. Les murs de cette pièce sont rehaussées de plaques de céramique de Wedgwood sur lesquelles se détachent de délicates compositions.
On ne présente pas le mythique Belvédère construit à la demande du prince Eugène de Savoie pour en faire sa résidence d’été.
Le Belvédère supérieur, le Belvédère inférieur et les jardins les séparant mériteraient à eux seuls une visite. En plus ses collections sont remarquables. Et il y a les tableaux de Klimt ! Pour les amoureux de Klimt, c’est le musée à visiter à Vienne. Je n’avais pas pu le faire jusqu’à présent, c’était un de mes regrets. Et maintenant que je les ai vus, j’ai bien l’intention de revenir les admirer.
J’ai aussi été touchée par la série de sculptures que Franz Xavier Messerschmidt a créées lorsqu’il était à Bratislava dans les années 1770. Les quatorze têtes grimaçantes et si expressives que possède le Belvédère sont d’une modernité étonnante.
Dans le quartier des musées, le Centre d’architecture, Az W n’est pas le plus gros bâtiment mais pour les amateurs d’architecture et d’urbanisme, il renferme des documents exceptionnels sur les XXème et XXIème siècles. Les moins assidus feront un tour de la grande salle et regarderont les panneaux explicatifs retraçant les grandes époques de l’architecture à Vienne. Les passionnés, comme moi, prendront le temps de s’asseoir pour approfondir leurs connaissances. Car à chaque grand mouvement architectural ou urbanistique, correspond un genre de poste de documentation avec panneaux à décrypter, fichiers à consulter, photos et films d’époque. Une vraie mine d’informations.
Impossible de ne pas se rendre au musée Freud dans l’appartement où le plus célèbre pyschanalyste a vécu de 1891 à 1938 et où il a reçu ses patients.
La Sécession à Vienne
Bien sûr, la Sécession viennoise exerce une irrésistible attraction sur moi. Passage obligé par le Pavillon de la Sécession, juste à l’extérieur du Ring.
Ce bâtiment original construit par Joseph Maria Olbrich attire le regard par la grosse coupole en feuilles dorées et découpées qui le surmonte et qui répond aux volumes cubiques de la construction. A voir aussi les détails des décors extérieurs.

Une partie de la frise Beethoven de Klimt au sous-sol du Pavillon de la Sécession.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Et à l’intérieur, le joyau du Pavillon, la Frise Beethoven de Klimt installée en 1902. Presque en face, se trouve la station de métro Karlsplatz d’Otto Wagner. Sur ma lancée, je suis revenue admirer les deux immeubles mitoyens d’Otto Wagner 38 et 40 Linke Wienzelle.
Au 40, la façade est recouverte de céramiques à grands motifs de fleurs, au 38, Otto Wagner a opté pour un décor de médaillons dorés.
Comme c’est un immeuble d’angle, j’ai eu la chance de trouver la porte d’entrée ouverte et de pouvoir contempler la cage d’escalier et l’ascenseur, en harmonie avec l’architecture extérieure.

Le fronton d’angle, la cage d’escalier et l’ascenseur de la maison aux médaillons.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Au retour, je suis passée par le Naschmarkt, un grand marché où se côtoient des échoppes en tous genres.
Mais je suis frustrée car la Sécession viennoise offre bien d’autres attraits en plus des ces bâtiments, de l’ancienne Caisse d’Epargne, de l’horloge Ankeruhr et je n’ai pas eu le temps de m’aventurer plus loin que le Ring et sa périphérie.
Le Steinhof à Vienne
En revanche, j’ai consacré une demi-journée à l’église du Steinhof, l’hôpital psychiatrique de Vienne que se trouve à l’extérieur de la ville. Autour de 1900, la municipalité de Vienne avait acheté 144 hectares pour y installer un asile psychiatrique. C’était un terrain pierreux et ingrat, d’où le nom de Steinhof, stein signifiant pierre en allemande. Désormais, ce n’est plus le cas puisque le terrain est arboré et ressemble à un parc étagé qui monte par paliers vers l’église, tout en haut. La partie utilisée par l’asile était ceinturée d’un mur de 6 km qui laisse désormais passer promeneurs et joggueurs. Après l’église, une synagogue et un temple devaient être construits mais ne l’ont pas été, faute de budget. L’espace était tellement vaste qu’il avait son propre tramway dont les rails ont été arrachés dans les années 1960.
L’église conçue par Otto Wagner en 1903 et édifiée de 1904 à 1907 est une parfaite réussite esthétique et technique car l’architecte a tenu compte des besoins et des problèmes des patients et des médecins.
Avec sa coupole redorée en 2007 qui a nécessité 2,2 kg d’or pour retrouver tout son éclat, elle resplendit et domine les autres installations. Les lignes sont très pures, les façades sont cloutées, un peu comme celles de l’ancienne Caisse d’Epargne.
L’entrée est surplombée par des anges aux ailes dorées tandis que les saints surmontent les piliers d’angle assis dans des chaises de type Wiener Werkstätte.
L’intérieur est éblouissant avec ses murs et son plafond en blanc, or et gris pâle. Les motifs de l’autel sont en or et en argent repoussé, derrière, les mosaïques sont lumineuses et les vitraux de Koloman Moser en verre Tiffany sont éclatants avec leurs anges dont les ailes sont faites en plumes de paon.

L’église du Steinhof dispose de grands volumes dégagés et très équilibrés.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Les mauvaises langues disaient à l’époque que « les fous allaient devenir encore plus fous en les regardant ». L’autel de cette église en une forme de croix grecque est orienté vers le nord pour que la lumière puisse y pénétrer toute la journée et ce malgré les directives du diocèse qui exigeait qu’il soit tourné vers l’est. Otto Wagner a pris un soin tout particulier à agencer cette église.
Ainsi, il avait surélevé de quelques marches l’autel pour qu’il soit visible de tous. Mais surtout, il avait prévu un cabinet de consultation à droite de l’autel pour les malades et la chaire n’est pas accessible depuis l’église pour que l’officiant soit en sécurité. Les bancs étaient arrondis pour que les malades ne se blessent pas.
Les hommes et les femmes étaient séparés par l’allée centrale et surtout, de chaque côté, on trouvait des rangées de bancs à six places pour les malades calmes, à cinq places pour les malades un peu moins calmes et à quatre places pour les agités. On pouvait ainsi les sortir plus facilement en cas de crise.
Les murs sont habillés de marbre gris jusqu’à trois mètres de hauteur pour faciliter le nettoyage au cas où un patient se serait blessé. Pour la sécurité du prêtre, les confessionnaux étaient ouverts, seule la partie centrale où il se trouvait était fermée. Les familles qui assistaient à l’office étaient sur la galerie à l’étage, dont l’escalier ne se trouvait pas dans l’église.

Travail d’or et d’argent repoussés pour les anges de l’autel de l’église du Steinhof.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Pour faciliter le travail du personnel, le bas des bancs était recouvert de cuivre et une poignée permettait de descendre facilement les lustres pour les nettoyer. Par mesure d’hygiène, l’eau bénite était dispensée grâce à un distributeur afin qu’elle ne stagne pas dans le bénitier.

Percé de vitraux en fente, le dôme de l’église du Steinhof est revêtu d’un quadrillage doré.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le Steinhof avait aussi un théâtre où ne jouait que des comédies pour ne pas perturber les malades. Il est encours de rénovation. Malheureusement, cet établissement conçu pour prendre en charge les malades mentaux dans les meilleures conditions possibles a été utilisé à des fins d’extermination pendant la période nazie. Des mémoriaux jalonnent le parc en hommage aux victimes.
Hundertwasser à Vienne
Autre sortie à l’extérieur du Ring pour aller jeter un coup d’œil sur les étonnants immeubles imaginés par Hundertwasser. Cet artiste peintre s’est attaqué à la mise en scène de bâtiments avec l’aide d’architectes pour la partie technique. Ses créations tranchent sur les immeubles environnants. Au-delà idées qui ont sous-tendu la réflexion et le geste de l’artiste, l’impact visuel est fort. On ne peut pas visiter les appartements mais les façades et les entrées des immeubles affichent leurs différences.
Le recours à des couleurs vives et qui tranchent entre elles est de règle. Les matériaux varient : béton ou céramiques dont l’agencement n’a rien de classique.
Loin d’être rectilignes, les façades ondulent, tout comme le sol et les ouvertures dont les formes et les tailles varient sont insérées avec une grande liberté.
Il n’y a pas de trame répétitive. Et les colonnes auxquelles a recours Hundertwasser ignorent la symétrie et les lignes droites. Enfin, la nature s’immisce dans cette architecture pleine de fantaisie sur les toits sur les balcons. Et elle n’est pas une pièce rapportée. Le mariage entre architecture est fantaisie a été prémédité par l’artiste.
Trois réalisations se trouvent dans le même quartier de Vienne : la Kunst Haus (13 Untere Weissgerberstrass), la HundertWasser Haus (36-38 Kegelgasse) et le Village HundertWasser (37-39 Kegelgasse).
Ces trois ensembles ont été réalisés entre 1983 et 1991.
La HundertWasser Haus est un immeuble d’angle qui mérite d’être observé de tous les côtés.

Sol en mouvement, passage en voûtes et céramiques multicolores, c’est la Hundertwasser Haus à Vienne.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Les touristes, pour la plupart, oublient de faire car ils sont happés par le Village HundertWasser, un centre commercial aménagé à la place d’une ancienne usine de pneus et qui se trouve juste en face.

Enfilade de piliers au sein du Village Hundertwasser à Vienne.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Le concept architectural de Hundertwasser est appliqué jusqu’aux toilettes (payantes) du Village HundertWasser.

Les boutiques de souvenirs sont nombreuses au Village Hundertwasser.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
L’artiste ne s’est pas limité à ces bâtiments de Vienne, il est intervenu dans bien d’autres lieux en dehors de Vienne. Mais l’une de ses créations spectaculaires à Vienne est une usine d’incinération que j’ai prévu d’aller voir à mon prochain passage à Vienne.
Mon shopping à Vienne
A Vienne, les boutiques abondent, du vaisseau amiral de Swaroski aux bijouteries en passant par les grandes marques internationales et les boutiques de vêtements traditionnels. Voici la petite sélection que j’ai retenues en raison de leur spécificité.
Les horaires du salon de thé Demel ne sont pas très adaptés aux besoins des touristes et le personnel n’est pas franchement charmant mais pour acheter les violettes en sucre de Sissi dans leur ravissante boîte à l’ancienne, il faut en passer par là.
Le magasin Lobmeyr d’arts de la table, de luminaires et de miroirs est magnifique. Lobmeyr y propose aussi bien des créations d’artistes contemporains que les grands classiques en matière de porcelaine comme Augarten, Nymphenburg, Königliche ou Herend ou de cristal. On y trouve aussi des rééditions des pièces du Wiener Werkstätte car Lobmeyr a travaillé à l’époque avec Joseph Hoffmann et d’autres artistes de l’atelier. Actuellement, c’est la sixième génération de la famille Lobmeyr qui est à la tête de l’entreprise de cristallerie fondée par Josef Lobmeyr en 1823. Lobmeyr qui fut fournisseur de la cour impériale a à son actif de très belles références dans le monde entier.
Papierhaus A. Katzer est une charmante petite boutique qui date de 1837 où l’on peut trouver toutes sortes produits traditionnels tournant autour du papier : feuilles de papier pour paquets cadeaux, tampons et papiers découpés. J’ai jeté mon dévolu sur des planches de papier gaufré et doré de motifs prédécoupés : papillons, étoiles, anges, lion, la liste est longue. Pour faire mon choix, j’ai été invitée à monter à l’étage dans la réserve où sont stockés ces produits.
Mon restaurant à Vienne
Vienne est réputé pour ses cafés littéraires. J’ai essayé le Café central et je l’ai adopté. Il faudra donc que je revienne à Vienne pour tester les autres. Ouvert en 1876 et situé à la pointe du Palais Ferstel, ce café a accueilli nombre de célébrité dont Arthur Schnitzler, Léon Trotski ou Sigmund Freud.
Le cadre du café est très réussi avec ses colonnes et ses voûtes néo-gothiques ivoire délicatement colorées, son parquet marqueté, ses confortables banquettes et ses chaises de style Thonet et ses hautes fenêtres drapées de rideaux. Il est ouvert presque toute la journée si bien qu’on peut commencer par y prendre son petit-déjeuner, y déjeuner et y dîner ou passer prendre un thé ou un verre à tout moment.
Le personnel est rapide, efficace et courtois et je n’oublie pas que tout y est délicieux du goulash au strudel en passant par l’escalope viennoise. Pour les amateurs de douceurs sucrées, une grande variété de gâteaux est exposée face à l’entrée. Peut-être pour faire attendre les impatients. Car à certaines heures, il faut faire la queue pour entrer au Café Central. Mais en général, cela ne dure pas très longtemps.
Mon hôtel à Vienne
Tout avait bien commencé. L’hôtel Perstchy occupe une partie d’un palais XVIIIème et quand le taxi nous a déposés, j’ai été émerveillée par sa magnifique façade. La réception aménagé dans un style baroque moderne est très agréable avec machine à café et à thé gratuite. Les choses ont commencé à se gâter quand nous sommes arrivés à l’ascenseur au sol assez sale… qui se trouve à l’extérieur, dans une cour intérieure non couverte hébergeant poubelles et voitures. Galeries extérieures recouvertes de moquette crasseuse et trouée par endroits, montants des portes à la peinture écaillée. Nous avions une chambre très spacieuse mais la moquette et les murs avaient connu des jours meilleurs. La salle de bains était minuscule et les serviettes minces et rêches.
Quand à la partie étagère de la penderie, la plus basse était bien au-dessus du niveau de mes yeux alors que je mesure 1,65m. Difficile de ranger des vêtements sans monter sur une chaise pour voir ce qu’on fait. Pas d’oreiller supplémentaire. Il a fallu que nous allions les chercher à la réception puisque personne ne pouvait nous les apporter. Une seule poubelle dans la salle de bains et rien dans la chambre pour jeter les vieux papiers. Le dessus du bureau n’était pas nettoyé. Les petites éclaboussures de thé y sont restés pendant tout notre séjour. Nos deux amis qui avaient des chambres individuelles au papier peint marqué logeaient dans des genre de couloir avec un lit mais disposaient d’une grande salle de bains. Le système de sécurité en cas d’incendie de ces chambres individuelles est hallucinant. Il faut casser un panneau de verre opaque avec un marteau pour passer dans une autre chambre et continuer ainsi à traverser deux ou trois chambres jusqu’à la sortie. Dans l’une des chambres ce panneau était au fond de la penderie ! Le petit-déjeuner est très correct mais la salle est nettement trop petite. Une bonne partie des clients sont coincés contre le mur et doivent déranger le reste de la table pour aller chercher ce dont ils ont besoin. Le personnel est débordé et n’arrive pas à fournir couverts ou assiettes. Enfin, il n’y a pas de coffre dans les chambres et la grande porte cochère est souvent ouverte. N’importe qui peut accéder à l’ascenseur et visiter les chambres dont les serrures sont plutôt vétustes. Le coffre de la réception est minuscule et vite plein si deux ou trois clients y laissent leur ordinateur. Je m’abstiens de mettre les photos que j’ai prises à l’intérieur pour éviter de gâcher visuellement le reportage.
Cet hôtel n’est pas cher, est idéalement placé mais même s’il obéit aux contraintes d’un bâtiment classé, il est mal entretenu, vétuste, pas très propre et ne correspond en rien au niveau d’un quatre étoiles.
Avant de partir à Vienne
Il existe de nombreux guides sur Vienne mais le site de l’Office du tourisme de Vienne dont il existe une version en français est particulièrement bien fait. Renseignements sur la culture, les curiosités, le shopping, les adresses gourmandes et tout ce dont a besoin un voyageur sont disponibles sur le site. En outre, en fonction de ses centres d’intérêt, on peut se créer ses propres itinéraires qui sont organisés sous forme de PDF.
Comment aller à Vienne
Depuis un an, ASL Airlines a une liaison directe en période estivale (de mai à septembre) entre Bordeaux et Vienne. C’est donc très facile d’y aller sans perdre de temps et en évitant les transferts. Une façon d’arriver à Vienne en pleine forme. Le personnel d’ASL Airlines est en outre très attentif et chaleureux. On espère donc que cette compagnie qui s’est lancée dans le transport de passagers particuliers depuis quelques années va continuer à élargir son offre au départ de Bordeaux. En 2015, ASL Airlines a lancé Bordeaux-Vienne, en 2016 Bordeaux-Hambourg. On attend donc les nouveautés 2017.