Le devenir d’un ensemble Art Déco tel que celui de La Samaritainene peut pas laisser insensibles les amateurs d’architecture. Son ampleur, sa situation au cœur de Paris, à l’angle de rue de Rivoli et de la rue du Pont-Neuf, son histoire le rendent unique. Dans l’ouvrage que Boris Veblen vient de consacrer à La Samaritaine, il la replace dans le contexte de l’époque. De sa création en 1870, à une période où émerge une nouvelle forme de vente avec la construction des grands magasins, à ses différentes extensions et transformations sous la houlette des architectes Frantz Jourdain et ensuite Henri Sauvage. Animée au départ par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ, ses propriétaires, La Samaritaine fermera en 2005. Propriété du groupe LVMH, La Samaritaine doit faire l’objet d’un gigantesque chantier mené par le cabinet d’architectes japonais SANAA et devrait comprendre un hôtel de luxe. Face à ce projet, Boris Veblen s’interroge sur la façon d’opérer ces transformations, sur leur bien-fondé, sur l’articulation des différentes fonctions qui vont être intégrées dans cet ensemble et sur le rôle que la nouvelle Samaritaine va être amené à jouer en matière d’urbanisme et d’attractivité.
Un flagship Art déco ? La Samaritaine selon LVMH, Boris Veblen, Editions B2, 10 €.