Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en entreprenant ce voyage à Naples. On parle tant de cette ville du sud de l’Italie de façon négative. J’en suis revenue conquise par ses différences, la richesse de son patrimoine, sa configuration étonnante entre mer et collines.
Au premier abord, Naples surprend c’est le moins qu’on puisse dire. Je me suis retrouvée plongée dans univers bruyant où tout le monde semble s’agiter, Napolitains comme touristes. L’entrée en matière est rude. J’ai dû m’habituer dans les rues piétonnes et étroites du quartier historique à esquiver les voitures qui passent malgré tout et les deux roues motorisés ou non ajoutant à la cacophonie ambiante à coups de klaxons pour faire dégager les importuns qui se trouvent sur leur chemin. Après une petite journée d’acclimatation, j’ai réussi à passer ce stade et à pouvoir vraiment regarder Naples, ville de contrastes, théâtre à ciel ouvert avec ses scènes de rue inattendues, ses étals improbables empiétant sur la rue, les installations des Napolitains ingénieuses, ses petits métiers. A voir dans le Portfolio « Naples, scènes de rue ».
Dommage donc que les touristes y passent la plupart du temps une seule journée, privilégiant Capri ou la côte amalfitaine. Et ils n’ont pas non plus l’opportunité de découvrir les œuvres d’art du métro.

A Naples, les stations de métro (ici Dante), sont souvent ornées de créations contemporaines.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Et c’est dans le quartier très populaire autour de la via Sanita où je n’ai pas vu le moindre touriste que j’ai trouvé la population la plus accueillante, fière de m’expliquer l’histoire de la ville, de me montrer ses curiosités. Mon expérience avec les Napolitains reste assez partagée. Si, dans un autre quartier, j’ai rencontré une charmante jeune femme cultivée qui m’a guidée et m’a parlé avec beaucoup de sensibilité de sa ville, j’ai trouvé qu’en général les Napolitains, y compris dans des établissements réputés, ne sont pas des plus aimables. Vous leur parlez, vous leur demandez un renseignement, ils vous tournent volontiers le dos. Mais on m’avait alerté sur les dangers de Naples, les risques de se faire voler. De ce côté-là, je me suis sentie parfaitement en sécurité d’autant plus que les forces de l’ordre sont bien présentes.
Naples et ses palais
Même s’ils ne sont pas tous au mieux de leur forme, j’ai été éblouie par les palais napolitains, témoins du passé de cette ancienne capitale.
A Naples, les palais pullulent. Ils se remarquent à leurs gigantesques portes cochères généreusement ouvertes sur la rue. Et, chaque fois, j’ai pu pénétrer dans leur cour intérieure, admirer leur architecture. Le concierge qui reste vigilant laisse faire. Et j’ai apprécié que le service local des Monuments historiques ait placé un petit panneau devant ces bâtiments avec un bref résumé sur son histoire. Et pas seulement devant les plus prestigieux comme ceux du fameux architecte Ferdinando Sanfelice, qui au XVIII ème siècle, a imaginé des cages d’escalier très décoratives, dites à « ailes de faucon ».
Dommage que certains des palais de Ferdinando Sanfelice soient si décrépits. Et, le soir venu, les portes de tous ces palais se referment. A voir dans le Portfolio « Naples et ses palais ».
Naples et ses églises
Eglises, couvents et cloîtres ne manquent pas à Naples. Mes préférences vont au couvent de Santa Chiara et à la chapelle Sansevero.
Le couvent de Santa Chiara avec ses enfilades colonnes recouvertes de céramiques à dominante jaune et bleue tout comme ses bancs sur lesquels sont dessinées paysages ou personnages mis en scène est spectaculaire.

Les bancs du cloître de Santa Chiara représentent de scénettes chaque fois différentes.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La chapelle Sansevero dont l’origine remonte à Raimondo di Sangro, prince de Sansevero. Le Christ voilé couché au centre de la chapelle attire tous les regards avec son voile en marbre qui semble prêt à s’envoler. Les autres statues placées autour sont un peu éclipsées par ce chef-d’œuvre mais sont aussi de très belle facture. Autre curiosité de la chapelle, les machines anatomiques : les squelettes d’un homme et d’une femme dont on peut voir le réseau d’artères et de veines. Un travail de Guiseppe Salerno en accord avec le prince de Sansevero. La légende veut qu’il s’agisse de deux domestiques du prince de Sansevero assassinés pour pouvoir servir à cette expérimentation. Parmi les autres églises de Naples, le Duomo avec l’ampoule de sang de San Gennaro qui doit se liquéfier le 19 septembre pour protéger la ville.
L’église baroque de Gesu Nuovo avec sa façade en pointes de diamants possède de très beaux marbres.
J’ai aussi fait un saut à l’église Santa Maria La Nova où se trouverait le tombeau de Dracula.

Tombeau supposé de Dracula dans le cloître de l’église Santa Maria La Nova, Naples.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Naples et ses forteresses
En allant du centre ancien au centre monumental, j’ai visité le Castel Nuovo. Ses cinq tours crénelées et son arc de triomphe en marbre blanc font bel effet mais je l’ai trouvé un peu vide. Mais je n’ai pas senti vibrer l’histoire dans ce bâtiment qui fut pourtant l’une des pièces majeures de la défense de Naples.
Actuellement, malgré ses proportions imposantes, il est presque écrasé par les paquebots de croisière qui font escale dans le port à proximité. C’est dans la salle des barons que furent arrêtés en 1486 les conspirateurs qui voulaient se débarrasser du pouvoir espagnol.
J’ai été autrement impressionnée par le Castel Sant’Elmo, une véritable forteresse sans fioritures qui semble imprenable tant par ses proportions, que par sa disposition et les emplacements où pouvaient s’embusquer les tireurs pour la protéger.
Et le Castel Sant’Elmo offre un point de vue imprenable sur la baie de Naples. J’ai eu du mal à m’arracher à ce spectacle.
A l’intérieur, un musée « Napoli novecento 19010-1980, per un museo in progress » présente des tableaux, des sculptures et des céramiques d’artistes napolitains.
Pour y arriver ou en partir, depuis les quartiers anciens en bas de la ville, il vaut mieux utiliser un des funiculaires de Naples. Rapide, il permet d’économiser ses forces.
Naples et ses musées
Je considère le Palazzo Reale ou Palais Royal comme un musée.
Le bâtiment commencé en 1600 par le vice-roi Fernadez Ruiz de Castro et terminé bien plus tard étant en travaux, je n’ai pas pu voir la façade, je n’ai pu que la deviner.
Mais son escalier monumental, ses vastes salles richement ornées à grand renfort de motifs dorés sont époustouflants.
Coup de cœur pour le travail de l’autel de la chapelle tout en pierres fines. Un régal.
Le musée Capodimonte sur les hauteurs de Naples permet de s’éloigner de l’agitation de la ville. Le parc est immense est les joggers semblent l’apprécier. Une navette fait des rotations en continu depuis la piazza de Trieste et Trento et s’arrête notamment à la piazza Municipio, à la piazza Dante et au Museo Archeologico.
On y paie à la fois le transport aller et retour et l’entrée au musée. Très pratique car Capodimente est loin du centre, sur une colline. Construit à partir de 1737 par Charles III d’Espagne (Charles VII à Naples) pour y abriter ses collections de peinture. Celles-ci n’y sont revenues qu’en 1957, Joseph Bonaparte et Murat ayant occupé entre-temps les bâtiments.
La Villa Floridiana est mon musée préféré. Rachetée et rénovée au début du XIX ème siècle par le Ferdinand 1er de Bourbon pour la duchesse de Floridia, son épouse morganatique, cette villa sur les hauteurs de Naples se cache depuis la rue derrière un parc très dense où les mamans de ce quartier chic du Vomero viennent promener leurs bambins. Actuellement, la Villa Floridiana de style néo-classique abrite de magnifiques collections de céramiques européennes et orientales.

Succession de fontaines et d’escalier à l’arrière de la Villa Floridiana, Naples.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
C’est là que j’ai pu voir enfin le plus bel ensemble de céramiques de Capodimonte, la manufacture de Naples. Et pour terminer cette visite en beauté, nous avons contourné le bâtiment pour trouver un petit restaurant, le Floridiana Caffé, où tout est délicieux.
De l’arrière du bâtiment, descendent une série d’escaliers ponctués par des fontaines qui conduisent à un promontoire depuis lequel s’offre au regard la baie de Naples. Pour toutes ces raisons, je recommande vivement la visite de la Villa Floridiana. Dans l’une des pièces d’eau s’ébattent tortues aquatiques de toutes tailles et poissons rouges.
Naples Art nouveau
Ma passion pour l’Art nouveau ne me quittant pas, j’ai réussi à trouver quelques rues à Naples où ce style règne en maître. Si je n’ai pas pu faire un parcours complet, j’ai vu quelques beaux exemples d’architecture Liberty ou Floreale dans le quartier de Chiaia, autour de la via Dei Mille.
Les pieds d’immeubles de cette rue sont occupés par des enseignes internationales très haut de gamme comme Hermès, Vuitton ou Bulgari. Ces bâtiments sont presque aussi importants que les palais du quartier ancien. L’architecte Giulo Ulisse Arata semble avoir été particulièrement actif dans ce quartier entre où il a bâti plusieurs palais entre 1908 et 1912, comme le Palazzo Mannajuolo ou le Palazzo Leonetti. Remarquable aussi le Palazzo Acquaviva Coppola (1909-1912) qui monte à l’assaut d’une colline et qu’on peut admirer et qu’on peut admirer d’en haut ou d’en bas avec d’intéressantes variations dans l’architecture.

Façade en partie haute du Palazzo liberty Acquaviva Coppola, Naples.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La Villa Maria, à proximité du parc Margherita, constitue aussi en ensemble éblouissant.
Ses dimensions, ses jeux de volumes, ses couleurs, ses céramiques et son jardin, tout est exceptionnel. C’était autrefois le Palazzo del Grand Eden Hotel construit entre 1899 et 1901 par Angelo Trevisan. A voir dans le Portfolio « Naples Liberty, un Art nouveau venu du Sud ».
Naples et les crèches
Dans la quasi totalité des églises que j’ai visitées, il y a de grandes crèches qui sont installées, même en dehors de la période de Noël. Je n’ai jamais vu autant de crèches dans une ville.
Et ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’une rue du quartier historique, la via San Gregorio Armeno est entièrement consacrée aux marchands de presepio ou presepi au pluriel, ce que nous appelons les santons en français. Et ce commerce déborde sur les rues alentours.

Anges, crèches tout ce qu’il faut pour Noël, via San Gregorio Armenio, Naples.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Certains magasins datent du début du XIX ème siècle. Le choix est vaste dans les personnages, les animaux, les accessoires et les crèches elles-mêmes fabriquées pour abriter tout ce petit monde.

Via San Gregorio Armenio, les santons et les crèches sortent des boutiques pour aller dans la rue.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Les santons en terre cuite sont assez abordables, par exemple, chez Originalita di Pulcinella (56, via San Gregorio Armeno) mais certains modèles qui sont habillés de vêtements taillés et cousus tout spécialement pour eux, comme chez Di Virgilio, sont beaucoup plus chers.
A ramener, Pulcinella, personnage napolitain par excellence, vêtu de blanc et caché derrière son masque noir auquel on donne quantités de significations et dont viendrait notre Polichinelle.
Mes adresses à Naples
A Naples, les épiceries traditionnelles de vrais tableaux. Ces natures mortes grandeur nature semblent sortir tout droit d’un film. Certaines ont un côté anarchique et débordent de toutes parts, d’autres semblent ordonnées au millimètre et déclinent les paquets de pâtes sous toutes leurs formes.
Pour goûter à la charcuterie et aux fromages de la région et tester des préparations du jour –entre pizzas et quiches- délicieuses mêlant légumes et viandes, Pan’e Muzzarell’ (14, via Domenico Capitelli), Cicol’e Ricott’ (4, via Maddaloni) et Cremeria, Prodotti Tipici Campani (131, via San Biagio dei Librai) sont de bonnes adresses. Les petits gâteaux y sont aussi délicieux. Et j’ai beaucoup aimé les « taralli », des petites couronnes croustillantes aux amandes salées et poivrées. Pour un repas sur le pouce vite fait bien fait à emporter ou à consommer sur place, Fresco & Toast. Dans la journée, pour prendre un thé, un café, un rafraîchissement ou une petite gourmandise, Leopoldo qui a plusieurs établissements à Naples est tout indiqué.
Je voulais voir d’authentiques pièces de Capodimonte. Plusieurs magasins proposent du pseudo Capodimonte peu convaincantes. En revanche, Barra, dans la magnifique Galleria Umberto 1er présente des pièces en céramique ancienne de très belle facture. La maison existe depuis 1922. C’est l’occasion de voir cette galerie érigée en 1890. Ses quatre branches surmontées d’une verrière rejoignent une grosse coupole qui s’élève à 57 mètres de haut.
Une adresse de joaillier à retenir, In Mano all’Arte. Dans le quartier ancien, Giancarlo Scotti, s’est installé à son compte il y a un an. Mais il a déjà derrière lui une belle expérience qui lui a permis de trouver sa voie en tant que créateur.
In Mano all’Arte est un dicton napolitain signifiant « vous pouvez avoir confiance dans la main de l’expert ». Giancarlo Scotti qui s’inspire de l’art en général, de l’architecture et de la nature et a fait de l’épure sa ligne de conduite. La spirale qui est son symbole revient régulièrement dans ses créations. Il se différencie aussi par les matériaux qu’il aime travailler : l’acier, le cuivre, le bronze ou le laiton en priorité. Il apprécie tout particulièrement l’acier auquel il peut donner des couleurs différentes, du bleu au jaune, en fonction du jeu avec le feu.

Bijoux créés par Giancarlo Scotti, In Mano All’Arte, Naples.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
Et pour donner du relief à ses créations, il juxtapose des finitions différentes : brillant, satiné ou surface doucement griffée. Des bijoux élégants, faciles à porter, contemporains, originaux et à des prix très raisonnables, c’est ce que vous trouverez à In Mano all’Arte. Dans ce quartier où les boutiques bariolées sont souvent des pièges à touristes, cette adresse qui cultive l’authenticité et la créativité mérite le détour. En plus, Giancarlo Scotti (qui parle français !) et sa collaboratrice sont charmants et feront tout leur possible pour trouver le bijou qui vous convient.
Autour de Naples
Je ne me voyais pas quitter Naples sans avoir vu Pompéi ni Herculanum. Pour y aller je n’ai pas choisi le Circumvesuviana, un train qui part de Naples, dessert notamment ces sites et va jusqu’à Sorrente. Les personnes que j’ai rencontrées m’ont expliqué qu’il s’agissait d’un genre de train de banlieue bondé. J’ai préféré un peu plus de confort avec un taxi qui nous a déposés et repris devant les deux sites. Ce qui nous a permis d’arriver en état et sans perdre de temps sur les sites eux-mêmes, d’autant plus qu’à Pompéi, les files sont longues. Les taxis ont des tarifs officiels établis pour ce genre de circuit, inscrits sur le dos du siège du chauffeur. Tout est clair. L’organisation des sites est un peu décevante, comme souvent dans les sites où le tourisme se transforme en industrie. Alors que les tarifs d’entrée sont assez élevés, le personnel est à peine poli, les documents qui sont bien faits sont peu visibles, manquent pour certains, ne sont plus en français pour d’autres. Au lieu d’être remis avec les tickets au moment du paiement ou mis à disposition sur le comptoir à côté, ces documents sont à récupérer un peu partout alentours. C’est ainsi que j’ai trouvé à la sortie le plan de Pompéi qui est pourtant bien utile pour s’orienter sur le site.
Pompéi et Herculanum ont d’abord été ébranlés par un tremblement de terre en 62 après JC avant d’être engloutis en 79, suite à l’éruption du Vésuve. Les travaux pour dégager ces deux villes ont commencé en 1748 pour la première et en 1738 pour la deuxième.
A Herculanum sur 20 hectares, 4,5 hectares ont été dégagés tandis qu’à Pompéi sur 66 hectares, 45 ont déjà fait l’objet de fouille.
Le site d’Herculanum est intéressant mais Pompéi est vraiment la référence pour moi.
Entre le forum et l’amphithéâtre qui se trouvent, chacun, à l’une des extrémités de la ville quand on emprunte la via Dell’Abbondanza, on imagine bien la ville telle qu’elle était à son époque avec ses thermes, son lupanar, ses auberges et ses villas de notables.
Quelques belles mosaïques sont encore visibles et donnent une idée du raffinement du décor des maisons de Pompéi. De grandes sculptures modernes mais antiquisantes ont été installées un peu partout sur le site.
Elles sont indéniablement belles, mais je trouve qu’elles peuvent créer une certaine confusion entre l’ancien et le contemporain et que le site à lui seul est suffisamment évocateur.
A éviter à Naples
Toujours à la recherche d’un salon de thé ancien, j’avais noté dans mes tablettes d’aller au Gambrinus. Le décor Art nouveau faisait partie de ses attraits. Impossible de s’installer à l’intérieur et donc de profiter du cadre ancien qui avait l’air d’être très agréable. Nous avons dû nous installer sur la terrasse donnant sur l’agitation de la piazza Trieste e Trento.
Le personnel est d’une arrogance incommensurable. Il n’y a pourtant pas de quoi. Les gâteaux très sucrés ne sortent pas de l’ordinaire. La machine à cartes bleues ne fonctionnant pas, on vous regarde comme si vous n’avez pas de quoi payer. Quand j’ai demandé un renseignement au comptoir, le serveur ne m’a pas répondu et m’a ensuite carrément tourné le dos. Enfin, les toilettes au sous-sol sont insuffisantes. On fait la queue dans l’escalier et en plus on doit payer. Quand on a réglé plus de 20 euros pour deux thés et deux gâteaux médiocres, c’est inadmissible.
Mon hôtel à Naples
Le Santa Chiara Boutique Hôtel a été notre port d’attache pendant notre séjour à Naples. Installé dans le Palazzo Tufarelli construit au XVIIème siècle par Ferdinando Sanfelice, 23 via Benedetto Croce, dans le quartier ancien de Naples, le Santa Chiara Boutique Hôtel n’en occupe qu’une petite partie.
Si on arrive la nuit, après la fermeture de la porte cochère taguée, on peut être surpris et se demander où on est tombé. Une fois dans la cour intérieure, l’ambiance est déjà différente. A l’étage, la porte en bois, ancienne est ouverte sur une porte vitrée qui donne accès à la réception de l’hôtel. Tout a été rénové en conservant les éléments d’origine tels que poutres et boiseries peintes, qui donnent beaucoup de cachet à cet établissement moderne. Notre chambre était en fait une suite car la hauteur des plafonds de ce bâtiment permettent d’y aménager largement une mezzanine. Murs blancs lumineux, très haute fenêtre d’origine avec ses volets en bois, plafond en bois et poutres rondes, conduit de cheminée en terre cuite conservé dans une niche, garde-corps sobre de l’escalier menant à la mezzanine, incontestablement la chambre est agréable au premier coup d’œil.
Mais les aménagements sont un peu particuliers. Ainsi, la douche n’est pas dans la salle de bains mais installée au fond d’un petit couloir derrière le lit. Plus ennuyeux, il n’y a qu’une seule pomme de douche fixe en hauteur, sans pommeau manuel. Résultat, il faut toujours utiliser la bonnette de douche et on ne peut pas se doucher dans la journée si on est maquillée. Très gênant.

Plafond en bois dans la chambre avec mezzanine à l’Hôtel Santa Chiara, Naples.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.
La penderie à l’entrée manque de capacité, quant au coffre, très petit lui aussi, qui est installé, il est impossible de faire le code si on n’a pas une lampe de poche, faute d’éclairage adapté dans cette zone. Enfin, il y a quantité d’interrupteurs dans toute la chambre mais placés à des endroits assez peu cohérents par rapport éclairages qu’ils commandent. Enfin, les prises sont elles aussi commandées par des interrupteurs, ce qui est surprenant surtout quand on n’a pas été prévenu et qu’on croit que la prise ne fonctionne pas. La bouilloire et les sachets de thé sont appréciables pour faire une pause entre deux visites.
Le petit-déjeuner est agréable avec une forte prépondérance de produits sucrés. Un peu frustrant pour moi.
Aller à Naples
Depuis l’Aéroport de Bordeaux-Mérignac, des vols directs sont opérés entre Bordeaux et Naples par Volotea. Ces vols sont saisonniers mais ils s’étalent sur une période assez longue entre le printemps et l’automne. Il est donc facile de trouver un créneau pour s’y rendre.
Renseignements sur Naples
Il n’y a pas de site de l’office du tourisme de Naples. Il est donc utile de consulter celui de l’Italie.
J’ai lu et regardé avec grande attention tous les articles sur Naples car c’est un voyage prévu pour l’automne prochain. J’ai vraiment apprécié tous ces renseignements et conseils précieux ainsi que vos jolies photos! C’est également rassurant de se dire que cette ville un peu folle n’est pas plus dangereuse que Paris ou Madrid! et que de toute façon il faut toujours rester vigilant.
Merci ! 🙂
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Effectivement, Naples n’est pas une ville ordinaire. Avant de partir, je n’étais pas très enthousiaste mais, sur place, j’ai été subjuguée par cette ville à l’ambiance étonnante. Il y a l’agitation du sud de l’Italie, un certain laisser-aller, mais le patrimoine -qui n’est pas toujours parfaitement entretenu- est d’une richesse extraordinaire avec notamment une profusion de palais et d’églises aux très riches décors. Les touristes en grand nombre traversent Naples au pas de course et c’est bien dommage car la ville est vaste et il faut se donner de visiter ses différents quartiers car l’ambiance varie de l’un à l’autre. Et surtout, je ne me suis jamais sentie en insécurité. On m’avait raconté des histoires épouvantables mais tout s’est très bien passé. Evidemment, quand je voyage, je ne porte pas de bijoux, je m’habille simplement, je ne laisse pas traîner mon appareil photo ou mon téléphone. Mais c’est partout pareil. Profitez bien de votre séjour à Naples et prévoyez d’y rester plusieurs jours pour vous imprégner de son atmosphère et découvrir une petite partie de ses richesses. Seul vrai problème, la conduite automobile y est très sportive. Il vaut mieux faire appel aux taxis.
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